Politique

[Côte d’Ivoire Armistice du 11 novembre 1918] Le Gal à la retraite, Michel Gueu honore la mémoire des disparus


-‘’357 ivoiriens ont perdu la vie pendant que 763 autres seront portés disparus pendant la 1ère guerre mondiale’’ 

Le général de corps d’armée à la retraite, Michel Gueu, a rappelé l’histoire sanglante de la 1ère guerre mondiale, lors de la célébration du centenaire de la fin de celle-ci, dimanche 11 novembre 2018, au Monument aux morts, sis au Plateau (Abidjan-Côte d’Ivoire).

Le maréchal Foch (en gris), entourés des dignitaires alliés et allemands devant le wagon où vient d’être signée l’armistice de la Première guerre mondiale [STR/AFP]

C’est par la ratification vers 5 h du matin, du cessez-le-feu entre les armées alliées, commandées par le maréchal français, Foch et les émissaires allemands du Reich, conduits par le député Mathias Erzberger, que la première guerre mondiale a pris fin, après quatre jours de rencontres (du 8 au 11 novembre 1918) dans un petit wagon, dénommé ‘’Train de Foch’’, au fond de la forêt de Compiègne en France. Ce conflit planétaire, rappelle le général de corps d’armée, Michel Gueu, ex-chef d’Etat major particulier du président Alassane Ouattara, par ailleurs ex-Pca de Côte d’Ivoire Télécom, a causé la mort de plus de 18 millions de combattants.

L’ex-chef d’Etat major particulier du président qui a obtenu son diplôme d’Etat-major à Compiègne, a eu l’honneur de visiter le ‘’Train de Foch’’. Il donne plus de précisions sur les combattants africains tombés au front, particulièrement les soldats ivoiriens : « Cette guerre a vu la participation de 9 millions de noirs dont 357 ivoiriens qui y ont perdu la vie pendant que 763 autres seront portés disparus ».

Des souvenirs qui en rajoutent aux bonnes et aux moins bonnes

Le général de corps d’armée à la retraite, et ex-Pca de CI-Télécom (novembre 2013-décembre 2016) se souvient comme si c’était hier. Cette commémoration du 100e anniversaire lui rappelle de vieux souvenirs qui s’écrivent déjà en lettre d’or dans l’histoire de la Côte d’Ivoire moderne.

D’abord, la table-ronde de Linas-Marcoussis (en France) du 15 au 26 janvier 2003, avec à la fin des débats et des négociations à huis clos à 5 heures du matin et la signature de l’accord de paix au centre des conférences internationales, avenue Kléber à Paris au plus fort de crise militaro-politique ivoirienne.

Le général de corps d’armée, à la retraite, Michel Gueu (au centre)

Puis, le samedi 3 mai 2003, la signature de l’accord de cessez-le-feu intégral dans la salle du conseil du gouvernement [en qualité de commandant en chef des opérations militaires des Forces armées des forces nouvelles (Fafn) d’alors] entre lui et le général Mathias Doué (aujourd’hui décédé) [en qualité de chef d’Etat-major des forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci)] pour  mettre fin à la guerre en Côte d’Ivoire.

De ces souvenirs douloureux de cette longue crise militaro-politique ivoirienne, il y a eu la qualification pour la première fois, en 2006, de l’équipe nationale de football de Côte d’Ivoire [les Éléphants] pour mondial en Allemagne.  L’une des belles pages de l’histoire s’écrira avec ce même général [Michel Gueu], alors ministre des Sports à cette époque-là. Autant retenir que l’histoire aurait voulu que le diplômé de Compiègne, soit en Allemagne avec les Éléphants pour effacer les traces d’une crise de septembre 2002, dont la Côte d’Ivoire n’avait pas besoin. Mais, hélas !

Pour la cérémonie de commémoration du 100e anniversaire de la 1ère guerre mondiale, il s’incline ‘’respectueusement’’ devant la mémoire des fiers et vaillants ‘’anciens’’ qui ont participé à cette guerre ‘’pour sauver le monde au risque de leur vie’’. « Quand on a fait la guerre et qu’on a connu et vécu les sensations des champs de batailles avec ses corollaires de morts, de blessés, de handicapés à vie. Quand on pense à ces veuves, ces veufs, ces orphelins, et qu’on est encore en vie et en possession de ses capacités physiques et intellectuelles, il y a lieu de rendre gloire à Dieu », conseille M. Gueu.

Pour lui, ‘’ces anciens’’ qu’il qualifie de ‘’monuments’’ et de ‘’héros’’, méritent d’être honorés et célébrés.

La célébration du centenaire de la fin de la 1ère guerre a enregistré la présence de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Gilles Huberson, du chef d’Etat major général, représentant le ministre de la Défense et de plusieurs élus ivoiriens, ainsi que quelques filles et fils d’anciens combattants.

Serges Mignon

 

 

Commentaires

commentaires