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Côte d’Ivoire-Après un ministre poltron, encagoulé / Konan Banny ou la sortie honteuse d’un candidat en manque de publicité (Actualisé)


Le président de l'assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro est le projet de société et le programme de gouvernement de certains candidats à la présidentielle de 2015 (Ph:Dr)

Le président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro est le projet de société et le programme de gouvernement de certains candidats à la présidentielle de 2015 (Ph:Dr)

Abidjan, le 21-3-15 (lepointsur.com)-« Soro devrait chercher à répondre de ses crimes et des casses à la Bceao », «Concernant le Président Gbagbo, j’avais toujours dit qu’il ne pouvait pas être exclu du processus de réconciliation nationale. J’avais donc décidé d’aller le rencontrer à La Haye. Je m’en suis ouvert au chef de l’Etat qui m’avait mis en mission. Il m’a répondu que ceux qui sont détenus dans les liens de la justice pénale ne sont pas concernés par la réconciliation nationale». Tels sont,  entre autres, les propos révélateurs de l’ancien gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), et ex-Premier ministre,  Charles Konan Banny,  par ailleurs candidat à la présidentielle d’octobre 2015, sauf changement de dernière minute.

Après le ministre encagoulé Gnamien Konan qui n’a pas eu  le courage de confirmer son propos tenu contre la Fesci et la personne du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro,  l’un des futurs adversaires d’Alassane Ouattara, à la présidentielle,  l’ex-président de la Cdvr, Charles Konan Banny vient de faire une sortie digne des agoras (lieu de rencontres des partisans de Gbagbo) et grins (lieu de rencontre des partisans d’Alassane Ouattara). Des lieux de rencontres où par excellence la vérité, le mensonge et l’intoxication font bon ménage.

Si Gnamien Konan préfère se cacher derrière quelques sorties sur des réseaux sociaux,  alors que la loi lui donne l’occasion de faire un droit de réponse et démentir ce qui est écrit tant dans les tabloïds, les médias numériques que sur les réseaux sociaux, Charles Konan Banny lui a eu enfin le courage de dire ce qu’il pense. L’ex-gouverneur de la Bceao pourra-t-il assumer cette sortie tout aussi maladroite qu’ honteuse ? Rien n’est moins sûr. Toujours est-il que l’on peut affirmer sans risque de se tromper que  ceux qui n’auront rien  à proposer aux Ivoiriens pendant la campagne d’octobre 2015, sont connus. Ils affûtent leurs armes dans la délation, l’intoxication, le mensonge… afin de mieux remuer le couteau dans la plaie Côte d’Ivoire qui se cicatrise difficilement, après plus de dix ans de crise. Les moyens qu’ils utiliseront sont connus. Faire le procès de la rébellion, des assassinats, tancer la France, pointer un doigt accusateur sur des personnes là où la majorité des Ivoiriens attend des propositions concrètes de sortie de la misère et de la galère.

Les Ivoiriens ont-ils besoin de propos emprunts de haine et de délation, sources de division ? « Quand on n’a rien pour convaincre le peuple on se tait, » conseille le sage. La guerre que la Côte d’Ivoire a connue n’est  pas digne des Ivoiriens.  Avec le temps,  les observateurs les plus avertis de la scène politique ivoirienne commencent à comprendre que c’était un mal nécessaire pour  que les filles et fils de la Côte d’Ivoire se sentent réellement Ivoiriens.

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Il aurait fallu cela afin que les vrais ennemis soient démasqués et des vérités soient connues et que chacun puissent connaitre les vrais ennemis du peuple ivoirien. Revenir sur ce pan de l’histoire qui a endeuillé plus de 3 milles familles, c’est démontrer sa mauvaise foi. Des paroles empruntes de jalousie et de haine venant de personnalités qui ont exercé et exercent de hautes fonctions dans le gouvernement ivoirien, il va s’en dire que « le serpent n’est pas encore mort » pour employer les termes de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo.

Il y a d’un côté ceux qui sont d’accord que la guerre est terminée et qu’il faut pour cela  reconstruire et ressouder les morceaux décollés ou déchirés et de l’autre ceux qui, pour des raisons qui leur sont propres s’apprêtent  à rallumer le feu et embraser à nouveau la Côte d’Ivoire.

En effet, si tel est que « Soro devrait chercher à répondre de ses crimes et des casses à la Bceao », ce qui sous-entend que l’ancien gouverneur de la Bceao, celui qui fut Premier ministre et  Président de la Cdvr, Charles Konan Banny connait ceux qui ont commis des crimes de sang et crimes économiques (casse de la BCEAO) en Côte d’Ivoire et s’est tu, alors qu’il était gouverneur de cette institution à cette époque.

Faut-il en rire ou en pleurer, surtout quand ces propos sont tenus  par une haute personnalité de la Côte d’Ivoire, par ailleurs futur candidat à la présidentielle?

Le moins qu’on puisse affirmer,  c’est que l’actuel président de l’assemblé nationale, Guillaume Soro se présente de loin comme le futur projet de société et le programme de gouvernement sur lequel ceux qui nagent en eau trouble veulent s’appuyer.

Gnamien Konan, un président de parti qui refuse d'assumer ses dires (Ph:Dr)

Gnamien Konan, un président de parti qui refuse d’assumer ses dires (Ph:Dr)

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La seconde réponse coule de source, Charles Konan Banny nourrissait le désir de devenir Premier ministre. Pour cela, il s’est tu. Il s’est muré dans un silence radio,  digne de personnes qui ne sont pas courageux. Mais, comme il est devenu très courageux, il aura à répondre avec exactitude, très bientôt de l’affaire des déchets toxiques dont les victimes se comptent par milliers.

Il  était Premier ministre au moment des faits, les victimes continuent toujours de réclamer leur droit. Comme il aspire être Président de la République, voici un bétail électoral qu’il doit convaincre  en disant  le rôle qu’il a joué dans cette affaire qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Avant que la salive ne se transforme en une marrée haute qui l’emportera derrière les barreaux.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, c’est maintenant que Charles Konan Banny qui tenait à son poste de Premier ministre comme à la prunelle de ses yeux reconnait que «Concernant le président Gbagbo, » il avait toujours dit qu’il ne pouvait pas être exclu du processus de réconciliation nationale. « J’avais donc décidé d’aller le rencontrer à la Haye. Je m’en suis ouvert au chef de l’Etat qui m’avait mis en mission. Il m’a répondu que ceux qui sont détenus dans les liens de la justice pénale ne sont pas concernés par la réconciliation nationale». Pourquoi l’ex-président de la Cdvr a-t-il refusé de rendre visite à Charles Blé Goudé en détention en Côte d’Ivoire sur proposition de son numéro 2 d’alors,  Joël Poté quand ce dernier l’avait sollicité ?

A travers  cette sortie,  on le voit très bien, Charles Konan Banny tend la main à l’électorat du Front populaire ivoirien (Fpi), un parti divisé. Mais, là où il fait un mauvais coaching c’est qu’au moment où Gbagbo voulait la vérité sur ce qu’il vient de dévoiler en tant que sachant, il s’est tu comme une carpe.

Tout comme l’actuel ministre Gnamien Konan, voici une autre haute personnalité de l’Etat ivoirien qui aspire diriger plus de 20 millions d’Ivoiriens et qui n’est pas capable de dire la vérité à ses compatriotes quant à la haine qu’il rumine contre la Fesci.

Comme on le voit, à part à l’actuel président de l’assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro qui n’a jamais renié sa parole et qui a toujours assumé ses propos et ses actes, « Gnamien Konan et Charles Konan Banny sont loin d’être des exemples en Côte d’Ivoire, » comme le soutiennent plusieurs Ivoiriens dans les foyers et salons feutrés.

Guillaume Soro a-t-il soutenu entre les lignes d’un quelconque  tabloïd ou un journal télévisé qu’il n’a jamais dirigé la Fesci encore moins une rébellion ? Ou encore, a-t-il affirmé en privé à Gnamien Konan ou Charles Konan Banny qu’il n’est pas prêt à répondre de ses actes devant une eventuelle juridiction au monde ? Lui au moins a le courage d’assumer. Il suffit de faire sa revue de presse depuis le 19 septembre 2002 pour s’en convaincre.

Cet acharnement contre la personne de Guillaume Soro trouve son sens dans le fait que le ministre Gnamien Konan n’est pas responsable devant le peuple dont il aura besoin pour l’élire comme Président de la République d’affirmer avec le courage dont il se fait caractériser qu’il n’a jamais eu l’onction de cette Fesci qu’il a voulu contrôler.

Les faits sont là, têtus. Et les acteurs pour conforter  notre position existent. Les débats instaurés par votre journal numérique dont la première édition  a eu pour thème : « Pro-Gbagbo/ Front populaire ivoirien : Qui a trahi la cause ? » a permis à ceux qui étaient présents  le vendredi 20 mars 2015, à ces échanges de découvrir les vrais visages de Gnamien Konan et Charles Konan Banny. La rédaction vous proposera l’intégralité du débat sur le site à la rubrique vidéo dans quelques heures afin de mieux vous servir.

Sériba Koné

Encadré /Quand des poltrons s’invitent dans le débat

Le marigot politique ivoirien n’a pas encore fini  d’enregistrer des prétendants qui feront couler encore beaucoup d’encre et de salive. Il suffit de jeter un regard  sur l’actualité politique ivoirienne pour s’en convaincre. En effet,  depuis que des pseudo- politiciens ont officiellement affiché leur intention de présider aux destinées de la Côte d’Ivoire après les joutes électorales de 2015 qui pointent à l’horizon, des sorties,  les unes aussi inopportunes que puériles aliment les conversations. La dernière en date est incontestablement celle de l’ex-président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR), Charles Konan Banny. En tout cas, l’ex-premier ministre ivoirien semble faire  partie des Ivoiriens qui n’ont pas encore compris que la politique,  en plus d’être un métier est un art dont la pratique exige certaines  règles et  une certaine subtilité. Sinon, comment comprendre qu’avant même l’entame du marathon,  celui-là même qui   les deux pieds joints a  fait une incursion dans l’arène politique ivoirienne puisse  ruer  dans les brancards pour brocarder ceux qu’il considère désormais comme des adversaires politiques.  A la vérité, avant même, le début des hostilités, le natif de Morofè, quartier de Yamoussoukro (centre de la Côte d’Ivoire), faute d’arguments semble émoussé. Pour autant, s’oublie t-il en s’en prenant à l’un de ceux dont  nombre d’Ivoiriens comme lui doivent la vie. L’ex-gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest(Bceao), aurait-il déjà oublié qu’après avoir montré aux yeux de tous, son incapacité à diriger un gouvernement (affaire déchets toxiques), il a une fois de plus étalé ses lacunes après l’échec de la réconciliation nationale, mission ô combien noble à lui confiée par le Président de la République, Alassane Ouattara. De fait, le candidat déclaré à la présidentielle de 2015 fait partie de cette catégorie de politiciens qui sont arrivés à la politique avec une cuillère en or. N’est-ce pas que, Charles Konan Banny a été le premier ministre nommé par la communauté internationale avec tous les pouvoirs pendant la crise militaro politique. Faisant preuve d’une couardise à nulle autre pareille, il s’est réfugié derrière une pseudo-concomitance pour laisser échapper son destin. Et dire que c’est ce dernier qui caresse le secret espoir de diriger les Ivoiriens. Ceux-là même qu’il n’a pas pu réconcilier, en dépit des moyens colossaux mis à sa disposition. En tout état de cause, comme le disait un militant très averti de la scène politique ivoirienne et surtout du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-rda), parti  dont il se réclame est et demeurera un militant et politicien périphérique qui refusera toujours d’assumer ses responsabilités et propos.

E.K.B

 

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