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[Côte d’Ivoire/Affrontements intercommunautaires] Les habitants de Baoubli frôlent le pire, un mort signalé


Abidjan, 24-07-2019 (lepointsur.com) Les populations de la localité de Baoubli, dans le département de la ville de Duekoué, ont frôlé un affrontement entre les communautés Guéré et Sénoufo le mardi 16 juillet 2019, à la suite de la découverte macabre d’un corps mutilé d’un jeune Gueré du nom de Gah. Grâce à l’intervention du conseil du comité du village et des forces de l’ordre le pire a pu être évité.

Les faits : Selon le porte-parole du chef du village M. Deou Basile, que nous avons rencontré sur place, c’est aux environ de 8 heures qu’ayant appris la mort de l’un des leurs sur la piste de sa plantation les jeunes du village décident d’aller chercher le corps de leur frère.

Le magasin du suspect numéro 1 incendié par un groupe de jeunes en colères

Alerté de ce fait le conseil du village contacte la brigade de gendarmerie de Duekoué pour éviter tous débordements et autres représailles de la part des jeunes. Avant l’arrivée de ceux-ci, les jeunes revenants avec le corps décapité de leur frère dans un élan de colère, font une descente sur le quartier malinké appelé « camp dioula » pour en découdre avec le présumé coupable de cet acte qui serait le voisin limitrophe de la victime, un sénoufo, avec qui, il avait eu une altercation quelques jours auparavant à propos du vol d’un sac de petit cola.

Ne l’ayant pas trouvé chez lui, les jeunes en furies incendient son domicile et son magasin. Arrivée sur les lieux, la gendarmerie avec justesse a pu intervenir et rétablir l’ordre, évitant ainsi un embrasement de la situation.

La femme du présumé suspect, sous le choc et toute déconcertée, se dit n’être informée de rien, car son mari étant en voyage depuis le vendredi 12 juillet 2019. Pour des mesures d’enquête plusieurs personnes ont été interpellées et entendues par la gendarmerie.

Un peu plus d’une semaine après c’est mouvement d’humeur la psychose plane encore sur la ville. Vivement que cette affaire soit élucidée, car à l’orée des prochaines élections de 2020, Duekoué ne veut pas être l’épicentre d’une nouvelle guerre.

Serge Coulibaly, correspondant régional

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