Sports

Côte d’Ivoire-Affaire primes impayées : Les Ivoiriens ne sont pas bêtes


Siège de la Fédération ivoirienne de football. (Ph: Dr)

Siège de la Fédération ivoirienne de football. (Ph: Dr)

lepointsur.com (Abidjan, le 24-4-2015) « Je fais confiance aux enfants, ils vont remporter cette coupe, faites les virements ». Dixit Alain Lobognon. Le Ministre des Sports n’est certes pas blanc comme neige, mais que le mérite d’avoir cru à la victoire des Eléphants à la CAN 2015, lui soit au moins reconnu ainsi que la volonté d’avoir ordonné le virement bancaire des primes des athlètes rentrent dans l’histoire du monde du football ivoirien, une première.

Il y a donc des traces, les Relevés d’Identité Bancaire ou  RIB, sont bel et bien là. Malheureusement, pour des raisons inavouées, pourquoi diantre le ministre est-il indexé par rapport à des primes impayées ? Pourtant, le rapport exhaustif et détaillé de toutes les transactions financières des Eléphants sont entre les mains du Premier-ministre, Daniel Kablan Duncan, économiste avisé, par ailleurs, ministre de l’Economie et des Finances qui ne dit pas son nom.

Seuls des abrutis peuvent croire en certaines intoxications et manipulations faites dans certaines presses par la Fif. Et pour cause, avant la campagne de 2015, à Malabo, une certaine brouille est née entre le ministre Lobognon et Sidy Diallo concernant le financement de cette CAN. Cette affaire a été réglée par le Chef de l’Etat lui-même. C’est dire que le ministre Lobognon ne peut pas tomber aussi bas en se laissant distraire par une quelconque prime des joueurs. Mieux, il ne fait que donner des instructions afin que les athlètes perçoivent ce qui leur a été promis.

A LIRE sur le même sujet dans:http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20150424175751/corruption-football-c-te-d-ivoire-l-phants-football-c-te-d-ivoire-o-sont-pass-es-les-primes-de-la-can-2015.html

Evidemment, cette guéguerre achève de convaincre les plus sceptiques que l’origine des différentes défaites consécutives des Eléphants aux dernières CAN est connue. C’est bel et bien la Fif qui, dans un désordre opaque bénéficiait des retombées financières, parce que cette instance fédérale n’a jamais fait de bilan convainquant. Le sacre de Malabo n’est donc pas le bienvenu pour la Fif et ses dirigeants habitués à la magouille à laquelle M. Lobognon a mis fin.

Le mutisme observé par le premier responsable des sports en Côte d’Ivoire pourrait s’expliquer par le fait qu’il ne voudrait pas gâcher la fête, de Dame coupe qui continue de faire le tour des 32 régions du pays. Car, ils sont nombreux ces Ivoiriens à avoir prié et supporté leurs athlète-héros. En retour, ils ont le privilège de voir cette coupe.

L’on peut affirmer sans risque de se tromper que M. Lobognon a bien eu le malheur de mettre à jour les vilaines habitudes qui font école à la Fif. A savoir se sucrer sur le dos des joueurs et s’enrichir illicitement, un style bien connu dans la mafia.

C’est maintenant que l’affaire « Lamouchi » prend tout son sens. Il est temps que le président de la Fif et ses valets défendent les raisons du recrutement désavoué de ce stagiaire sorti du néant avec une compétence à la hauteur de son palmarès. N’était-il pas l’entraineur choisi pour mieux partager le butin d’une défaite déjà consommée à l’horizon ? La vérité finit toujours par rattraper le mensonge et Drogba Didier ne pouvait pas laisser prospérer cette mauvaise image du sport ivoirien. Il a purement et simplement claqué la porte à la sélection, sans crier gare.

L’on s’interroge encore sur les sorties musclées et non fondées de certains responsables de la Fif quant à la gestion des primes des joueurs pour laquelle eux-mêmes refusent de faire une confrontation de leur rapport avec celui du ministre, déjà sur la table du Premier-ministre. Que cherche donc la Fif dans les poches de M. Lobognon ? Serait-il devenu, par magie, le Trésorier-payeur ou le ministre de l’Economie et des Finances qui a désigné un régisseur en vue du paiement des primes des champions de la CAN 2015.

Eyann

Commentaires

commentaires