Abidjan, 19-05-2025 (lepointsur.com) Maintenant que l’ouragan Thiam est devenu simple vent tropical, revenons à notre code de nationalité.

Prenons des cas concrets pour une compréhension plus facile. Michel Gbagbo a une nationalité double : ivoirienne et française, il est député parce qu’il est NÉ IVOIRIEN et FRANÇAIS, il n’a pas choisi VOLONTAIREMENT la nationalité française. Se référant à son cas, les avocats du Pdci ont sorti de l’état civil colonial la nationalité française de Tidjane Thiam, la seule différence est que leur pièce tirée des registres de la mairie du Plateau est une « feuille volante ». La Première dame a deux nationalités : française et ivoirienne ; elle n’est pas née ivoirienne, elle a acquis volontairement la nationalité ivoirienne, elle est devenue éligible et électrice après un certain nombre d’années ; elle est sur la liste électorale. Par contre, si son époux AVAIT ACQUIS VOLONTAIREMENT la nationalité d’origine de son épouse, la nationalité FRANÇAISE, il ne serait pas aujourd’hui PRÉSIDENT de la République car non électeur et non éligible, exclu par l’article 48.

 Aussi, si Tidjane Thiam avait une épouse à double nationalité : BELGE et IVOIRIENNE, par exemple, elle SERAIT sur la LISTE électorale, électrice et éligible pour les élections locales SANS RENONCER à la NATIONALITÉ BELGE, mais son mari (grâce auquel elle a obtenu la nationalité ivoirienne) ne peut être NI ÉLECTEUR NI ÉLIGIBLE tant qu’il NE RENONCE PAS à sa NATIONALITÉ ÉTRANGÈRE.

La balance n’est-elle pas penchée ?  N’est-elle pas à L’AVANTAGE de ceux qui optent volontairement pour la nationalité IVOIRIENNE et DÉFAVORABLE à ceux des IVOIRIENS qui choisissent VOLONTAIREMENT la nationalité d’un AUTRE pays ?

Venez rectifier si je me trompe.

Par Pascal Kouassi

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