[Côte d’Ivoire/Actualité politique] L’artiste Tiken Jah invite le peuple à prendre ses responsabilités
Abidjan, le 02-09-2020 (lepointsur.com) Auteur, compositeur, musicien et chanteur reggae ivoirien, Tiken Jah Fakoly se fait connaitre en 1997 grâce à son premier album « Mangercratie ». Et depuis lors, l’artiste a été toujours au cœur de l’actualité politique et sociale de son pays, surtout sur la question électorale.
Véritable étendard d’une jeunesse africaine dont il porte haut la soif de liberté, l’artiste vient encore de s’illustrer de la plus belle des manières sur sa page facebook, le mardi 1er septembre, en invitant le peuple à privilégier les intérêts de la Côte d’Ivoire, au détriment de ceux des individus qui se croient indispensables.
Avec ses vingt-cinq ans de carrière et un quart de siècle de musique, d’engagements, de triomphes, de coups durs aussi, Tiken Jah Fakoly est toujours armé du même glaive avec ce verbe sans concession, mais cette fois qui interpelle.
«Ivoiriens, Ivoiriennes, tant qu’il y aura des GOR, ADOOR, BOR, AOR, MOR, SOR et consorts…Il n’y aura que des pro-Gbagbo, des pro-Ado, des pro-Bédié, des pro-Affi, des pro-Mabri, des pro-Soro. Tant qu’il n’y aura pas de pro-Cote d’Ivoire, Il n’y aura pas de pro-démocratie», s’est-il lâché.
Poursuivant, Tiken a mis en évidence le besoin pour les Ivoiriens de porter le pays en priorité tout en s’abstenant de spéculer sur le troisième mandat d’Alassane Ouattara.
« Le jour où Gor, Adoor, Bor, Aor, Mor et Sor s’uniront et crieront COR, Côte d’Ivoire Ou Rien, la Côte d’Ivoire gagnera face à des individus prêts à la massacrer pour leur pouvoir», déclare-t-il.
Concepteur d’une discographie engagée, comme en attestent les titres de ses disques notamment « Quitte le pouvoir Positive Black Soul », « Le Pays va mal », « Ouvrez les frontières », le héros du reggae moderne n’a cessé de mêler les lignes de la musique et du combat : le verbe comme une arme, les disques comme des brûlots.
Médard KOFFI