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[Côte d’Ivoire/Accusés de faits graves et lourdement condamnés] Des proches de l’ex-président Gbagbo sortent libres du palais de justice du Plateau


Abidjan, 13-02-2025 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Les proches du Toucan de Mama sont accusés de faits graves, lourdement condamnés, mais sortent libres du palais de justice du Plateau. Au pôle pénal économique et financier, le procureur a requis cinq ans de prison ferme contre les officiers impliqués dans la détention et la vente de la cocaïne. Éducation nationale, Petromax tape du poing sur la table devant les gestionnaires des fonds COGES.

“ Le procureur de la République, après son réquisitoire pour le moins sévère, quelques jours plus tôt, avait, cette fois, la tête baissée, attendant la décision du président du tribunal criminel. ’’

À la première rangée, dans la salle d’audience du palais de justice du plateau, il manquait juste le Toucan de Mama et sa « petite femme » et la haute direction de son parti était au complet ou presque. Ses plus proches collaborateurs avaient pris place en face de la cour et du parquet. Le procureur de la République, après son réquisitoire pour le moins sévère, quelques jours plus tôt, avait, cette fois, la tête baissée, attendant la décision du président du tribunal criminel.

Un avocat de la défense tente un exercice désespéré. Il formule une requête pour plaider de nouveau ou donner des précisions. Une courte bataille de droit dans la salle entre le président du tribunal et l’avocat, puis la première tranche : « Je vais lire mon délibéré que j’ai mis du temps à rédiger. Je ne vais pas donner la parole à la défense, puis le procureur va encore répliquer ».

“ Ils sont privés de leurs droits civils et civiques pendant cinq ans, ils sont interdits de paraître sur le territoire national sauf les villes précisées pour chacun d’eux par le tribunal durant dix ans. ”

Puis tout va vite : le procureur de la République avait requis 20 ans de prison ferme pour les accusés. Le tribunal donne la moitié pour les principaux, notamment Damana Pickas et Koua Justin, mais sans mandat de dépôt. Ils sont privés de leurs droits civils et civiques pendant cinq ans, ils sont interdits de paraître sur le territoire national sauf les villes précisées pour chacun d’eux par le tribunal durant dix ans.

Par exemple, pour le condamné Koua Justin, il est autorisé à paraître à Korhogo, la ville dans laquelle il travaille et à Abidjan. Il ne peut aller chez lui à Bongouanou et dans sa ville natale, Issia.

L’avocat de la défense a le rognon en feu. « Nous allons faire appel de la décision », dit-il avant d’ajouter : « Pour moi, c’est une vue de l’esprit. C’est la politique qui continue à notre sens ».

La politique dans le palais de la justice ! Le parti du Toucan de Mama n’en pense pas moins : « Nous savions déjà que c’est le harcèlement judiciaire. Nous sommes un parti de combat, il faut le retenir. Toutes ces gesticulations sont faites pour nous maintenir dans la peur ».

“ Les gendarmes et les indics poursuivis pour détention et vente de cocaïne connaîtront leur sort le 5 mars 2025. ”

D’un palais à un autre. Cette fois, au pôle pénal, économique et financier. Les gendarmes et les indics poursuivis pour détention et vente de cocaïne connaîtront leur sort le 5 mars 2025. Le procureur de la République a reconnu coupables les officiers et les indics des charges portées contre eux et il a requis cinq ans de prison. Les sous-officiers, prévenus dans la procédure, ont plus de chance : le parquet a demandé leur relaxe. Rappel des faits, la cellule anti-drogue de la gendarmerie du port a saisi 1,4 tonne de cocaïne dans la nuit du 24 au 25 février 2021. Les gendarmes ont soustrait un tiers de la drogue saisie pour leurs comptes. Le procès s’est poursuivi à huis clos après les premières séances ouvertes au public.

“ L’État a décaissé 18,4 milliards FCFA pour les 12 628 COGES. ”

Pas de huis clos lors de la rencontre entre Petromax et les gestionnaires des fonds COGES ce mercredi 12 février 2025. Instructions pour la gestion rigoureuse, l’ouverture des comptes dans les banques et pas dans les micro-finances, l’entretien des infrastructures scolaires. L’État a décaissé 18,4 milliards FCFA pour les 12 628 COGES.

Par Fernand Dédeh

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