Guiglo, 30-07-2025 (lepointsur.com) Le village de Bédy-Goazon dans le département de Guiglo, région du Cavally, a vibré au son et aux couleurs du Festival du Tohourou (FESTITOH), du vendredi 25 au dimanche 27 juillet 2025, en présence de tous les élus, cadres, fils et filles de la région du Cavally.

Initiative de la fondation Kalehaka, présidée par Gisèle Gboubouo, par ailleurs commissaire générale du FESTITOH, ce grand rendez-vous culturel, qui était à sa 7^e édition, a réuni plus de 10 000 festivaliers.

Invité à prendre la parole dans le but de donner les raisons de son soutien sans faille à ce festival, le parrain Hubert Oulaye a indiqué que sa démarche vise à rapprocher d’avantage les peuples les unes des autres, socle de vivre ensemble et de cohésion nationale.

« J’ai découvert ce festival lorsqu’il était à sa troisième édition et je me suis dit qu’il fallait aller voir une deuxième fois. C’est pour cela que je suis allé à Daloa, précisément à Dagbaboua, chez mon ami Kipré Digbeu Maurice pour assister à ce festival une deuxième fois. Et c’était fantastique. L’année dernière, nous étions à Orokpa, là-bas encore c’était fantastique. C’est après tout ça que je me suis dit qu’il fallait que mes parents du Cavally et du Guémon voient cette manifestation culturelle », a déclaré le ministre Hubert Oulaye.

« C’est ainsi que j’ai tout mis en œuvre pour que cette 7^e édition du FESTITOH se passe ici dans le Cavally. Mais, c’est surtout pour permettre à mes parents de faire le lien entre nos cultures dans le pays Krou. Que ça soit le Tohourou en pays Bethé ou la danse des Glahes en pays Wê, c’est la même culture mais, chacun est chez lui et on ne se connaît pas. Ce n’est pas normal. Pour moi, il faut un brassage et c’est ce brassage là que nous avons commencé ici », a-t-il poursuivi.

Gisèle Gboubouo, présidente de la fondation Kalehaka et commissaire générale du FESTITO a, au cours de sa prise de parole, fait la genèse de sa fondation, non sans rappeler le motif du choix du Cavally pour cette 7^e édition du FESTITO. « La fondation Kalehaka a pour domaine d’intervention la culture, l’éducation et la santé. À travers la culture, nous avons notre organe qui est le festival du Tohourou, qui se veut un festival des arts oratoires. Quand je parle d’arts oratoires, en pays Bethé, le Tohourou est le patron de toutes les entités culturelles qui s’y trouvent. Parce que le Tohourou c’est une poésie mise en musique qui permet de donner le savoir à une communauté plus soudée et éduquée, à travers notamment l’éducation traditionnelle de nos parents. Ainsi, le FESTITO a pour objectif de nous ramener à nos sources. Et pour cette édition, nous avons décidé de venir ici à Bédy-Goazon, parce que le Cavally est le berceau des arts oratoires, donc le berceau du Tohourou. Voilà pourquoi nous sommes venus ici pour chercher la bénédiction », a expliqué Gisèle Gboubouo.

Il est bon de noter que le ministre Hubert Oulaye a profité de cette occasion pour faire un important don au Centre de santé rural de Bédy-Goazon, au grand bonheur des populations. Au terme du troisième jour marquant l’apothéose des festivités, la fondation Kalehaka a remis des attestations de participation aux festivaliers, sous le regard vigilant du ministre Hubert Oulaye, parrain de cette septième édition du FESTITOH.

Serge Coulibaly, correspondant régional

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