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Côte d’Ivoire: 5 ans après la crise postélectorale, la question du retour des 58.000 réfugiés ivoiriens refait surface #Exilés


Pr Mariétou Koné, ministre de la   Cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes.

Pr Mariétou Koné, ministre de la Cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes.

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 17-7-2016) Quel avenir pour les 58.000 Ivoiriens encore en exil dans les pays d’Afrique de l’Ouest ? Telle est la principale interrogation qui était sur la table du bureau Abidjanais du Hcr (Haut commissariat aux réfugiés) le mardi 12 juillet 2016. L’interrogation de l’organisation  en charge des réfugiés dans  le monde est d’autant plus fondée que, cinq années après la crise postélectorale, des milliers d’Ivoiriens exilés  hésitent, voire refusent de rentrer en Côte d’Ivoire.

Toutefois, depuis le début de l’année 2016, 16.000 des Ivoiriens qui avaient trouvé asile dans les pays voisins en 2011, ont signé leur retour en Côte d’Ivoire. Tous en provenance du Libéria où l’épidémie de la fièvre Ebola faisait rage. Selon le Hcr, les réfugiés au Ghana sont plus réfractaires à un probable retour. Ils auraient, selon l’organisation, peur de ce qui les attend dès leur retour au pays.

« Ils ont peur de rentrer à cause de l’insécurité et des représailles. Ils souhaiteraient être rassurés », indique Liz Ahua, Représentante régionale du Hcr en Afrique de l’Ouest. Ajoutant qu’il y a un petit nombre qui affirme ne pas rentrer tant que l’ancien Président Laurent Gbagbo qui est en prison à la Cpi, n’est pas de retour. En dépit de cela, six anciens réfugiés, au nombre desquels, Kadet Bertin, ancien ministre de la Défense, ont fait confiance aux paroles de Mme le ministre de la Cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes qui les invitait à rentrer au pays.

En effet, au cours d’un passage au Ghana, Pr Mariétou Koné a rassuré tous les réfugiés désireux de rentrer en des termes dépourvus de tout langage politique. Pour elle, en effet, « il faut que nous réapprenions à vivre ensemble ». Puis la ministre de la Cohésion sociale de dénoncer l’attitude de certaines personnes qui encouragent l’exil.

« Il y a des personnes, j’allais dire des ennemis de la Côte d’Ivoire, qui prennent en otage nos frères et sœurs réfugiés. Mais l’heure du coup d’Etat est passée, l’heure de la guerre est passée », regrette-t-elle. D’autant que les autorités garantissent qu’aucune arrestation n’aurait lieu. Annonçant aussi que la réintégration scolaire des enfants et la réintégration professionnelle des adultes est désormais systématique.

Idrissa Konaté

Photo Une (Dr)

 

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