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[Côte d’Ivoire] 40 journalistes outillés sur le journalisme d’investigation


Abidjan, 19-10-2021 (lepointsur.com) A l’initiative du Bureau Unesco Abidjan, une quarantaine de journalistes de Côte d’Ivoire, tant des médias publics que privés a bénéficié d’une formation de quatre jours sur le journalisme d’investigation, les 12, 13 , 14 et 15 octobre 2021 à Grand-Bassam, à 43 kilomètres à l’Est d’Abidjan.

« Le journalisme d’investigation est l’un des garants du bon fonctionnement de la démocratie, de la bonne gouvernance, une nécessité qui va de paire avec un ensemble de compétence, de la ténacité notamment face aux abus et aux fausses informations », a expliqué Mme Lemaistre, la représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la science et la culture (Unesco) à Abidjan au cours de cet atelier de formation qui s’est déroulé sur quatre jours.

Durant lesquels des formateurs notamment Stéphanie Aglietti, journaliste indépendante, André Sylvestre Konan patron de presse et Arnaud Ouedraogo, coordonnateur de la cellule Norbert Zongo ont instruit les 40 auditeurs sur les modules à savoir : les Différents genres journalistiques, Comment mener des investigations sans se mettre en danger ?, le journalisme d’investigation, Comment enquêter sur les questions de santé ? , l’Enquête par hypothèse, Femmes et investigation, et l’Enquête transfrontalière. Cette formation dont l’objectif visait à permettre aux apprenants d’acquérir les techniques de recherche d’informations et d’investigation, d’augmenter les productions d’investigation et d’accès à l’information et aux libertés fondamentales, de renforcer l’adhésion au programme de développement durable à l’horizon 2030 et à l’ODD 16 plus spécifiquement s’est déroulé dans une bonne ambiance.

Justifiant cette formation, la représentante de l’Unesco à Abidjan a expliqué que « le journalisme d’investigation est l’un des fondements de la bonne gouvernance et de la démocratie pour contraindre ceux qui sont au pouvoir de rendre des comptes. »Selon elle, les journalistes doivent éviter le journalisme de valets des autorités. « Il ne se limite pas à dénoncer la corruption, les crimes d’Etat mais cela peut se porter dans bien d’autres domaines, sur les inégalités sociales par exemple, un large éventail de problèmes sociaux tels que les lacunes d’un système éducatif, du bas salaire du personnel de société privé, les conditions de travail», a-t-elle dit.

« Sans les journalistes pour mener une enquête, le journalisme se limiterait à aborder des informations quotidiennes du contenu gouvernemental payant et les potins de star. Le journaliste ne remplira plus alors une fonction de garant mais plutôt celle de valet des autorités au pouvoir », indiquait la cheffe du bureau de l’Unesco à Abidjan, à l’ouverture de cet atelier.

Opportune BATH

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