[Côte d’Ivoire/25 è Journée de la paix] « Nous n’avons pas d’autres choix, il faut que la paix règne », conseillait KKB aux populations de Yamoussoukro
Yakro, 11-11-2021 (lepointsur.com) La Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro a servi de cadre, le jeudi 11 novembre 2021, à l’ouverture des activités de la 25ème journée de la paix dont l’apothéose a eu lieu le 15 novembre.
Plusieurs communications notamment celle du ministre Konan Kouadio Bertin en charge de la Réconciliation et de la cohésion sociale ont meublé cette célébration. Il réclamait de toutes ses forces, la paix, « notre héritage commun.»Pour lui, « Houphouët-Boigny a fait de la Côte d’Ivoire, un melting pot, un brassage culturel. Ce qui veut dire que notre identité est N’zassa, métissée. C’est donc une erreur que de nous comparer aux Gabonais, c’est une erreur que de nous comparer aux Sénégalais parce qu’ils n’ont pas fait le même choix que le fondateur de la Côte d’Ivoire. Houphouët a dit que nous les anciens, nous allons tracer les sillons pour que nos enfants les élargissent, mais pas pour les rétrécir ni les fermer. Apprenons à aimer la vérité et apprenons à dire la vérité », a-t-il martelé.
Estimant que la Côte d’Ivoire revient de loin et que le retour à la paix et le ‘’Vivre ensemble’’ sont l’aspiration des ivoiriens, le ministre KKB a exhorté les citoyens à éviter ce qu’il a appelé « Le cercle infernal de la violence ».À cet effet, il s’est voulu clair : « (…) cette journée l’est, car elle a lieu à un moment où notre pays retrouve le chemin du dialogue et progresse vers la concorde. Essentiel aussi ce jour l’est, car la paix constitue la requête première de notre peuple. En réalité, rien ne compte d’avantage, aucun défi n’a plus d’importance. L’histoire de l’humanité est marquée par cette confrontation entre pulsion de guerre et l’aspiration des peuples à la paix. Le cercle infernal de la violence et de la haine ne sauraient être brisée que par une démarche de reconstruction du vivre ensemble. Oui ! En Côte d’Ivoire nous avons des différences. En Côte d’Ivoire, nous ne sommes pas tous de la même ethnie. Oui en Côte d’Ivoire, nous n’avons pas tous la même religion. Oui en Côte d’Ivoire aussi, nous ne votons pas tous le même parti politique. Mais en Côte d’Ivoire, il faut le dire, nous sommes tous ivoiriens. Nous sommes tous les héritiers d’une histoire et cette histoire là, c’est à nous de l’écrire », a-t-il déclaré.
La question de l’avenir de la Côte d’Ivoire, celle la cohésion sociale, la conduite de la politique par chaque acteur et d’autres sujets brûlants étaient également au centre des débats. « Quelle histoire voulons-nous léguer à nos enfants ? Une histoire sanglante qui nous divise les uns et les autres ? Ou une histoire faite d’espoir qui nous rassemble ? », s’est-il interrogé avant de conclure que nous devons agir conformément au projet fondateur du père de la nation pour qui l’événement du jour est une commémoration. « Félix Houphouët-Boigny, a-t-il souligné au passage, s’était engagé à nous rassembler. Aujourd’hui, c’est également sa personne que nous célébrons.»
Des conférences prononcées par le président du Conseil Economique et Social, le ministre Aka Aouélé et le représentant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Gérard Kouassi et d’importantes communications dont celle du professeur Amoa Urbain ont été les maîtres-mots de cette rencontre.
Georges Hervé, correspondant régional