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Coronavirus aux États-Unis : l’économie au ralenti, le chômage explose


Aux Etats-Unis, l’activité tourne au ralenti dans tout le pays, car la majorité des États ont imposé la fermeture des commerces non essentiels. Au cours de la troisième semaine de mars, 3,3 millions personnes se sont inscrites au chômage. Un chiffre record. Et la situation continue de se dégrader.

Plusieurs grandes entreprises ont annoncé lundi 30 mars qu’elles devaient se séparer de leurs salariés. Selon les prévisions, jusqu’à deux millions de personnes supplémentaires pourraient réclamer des allocations chômage cette semaine.

Le système d’assurance chômage est débordé et ne parvient pas à traiter les demandes. Il faudra aussi attendre trois à quatre semaines avant de pouvoir toucher le chèque de 1 200 dollars d’aide promis par le gouvernement fédéral. Mais les factures, elles, continuent de tomber. Les Américains doivent payer leur loyer jeudi 2 avril et c’est pour la majorité le poste de dépense le plus important, rappelle notre correspondante à Washington, Anne Corpet.

Des arrêtés anti-expulsion

Pour éviter que trop de personnes ne se retrouvent à la rue, plusieurs villes, dont New York et Los Angeles, ont pris des arrêtés anti-expulsion. Les Américains se serrent déjà la ceinture. Les banques alimentaires ont vu leur affluence augmenter de 40 % au cours du mois de mars, selon l’association Feeding America.

Les organisations d’aide manquent de volontaires et il y a moins de dons de nourriture puisque beaucoup provenaient des surplus des restaurants désormais fermés. Résultat, les queues s’allongent devant les centres de distribution et tout le monde ne peut pas être servi. Avant la pandémie, 5,6 millions d’Américains étaient en situation d’insécurité alimentaire. Un chiffre qui risque d’exploser.

Situation préoccupante à New York

La situation est particulièrement préoccupante à New York. « Il y avait avant 1,2 million de personnes à New York qui avaient besoin d’aide pour la nourriture. En ce moment c’est trois fois plus, c’est plus de trois millions de New-Yorkais », explique Eric Ripert, vice-président du conseil d’administration de City Harvest et propriétaire du célèbre restaurant Le Bernardin, fermé lui aussi.L’association caritative, qui outre ses marchés fournit en nourriture quelque 400 centres pour sans-abris, n’a pour l’instant pas de problème de ravitaillement, assure-t-il. Mais elle cherche des fonds pour acheter davantage de nourriture, et s’allie à d’autres associations pour « faire front commun face à une situation qui va empirer ». « On a connu le 11-Septembre, la grande récession de 2008-2009, on a connu beaucoup de choses, mais ce n’est pas du tout comparable à cette catastrophe qu’on est en train de vivre », s’inquiète Eric Ripert.

RFI

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