Politique

Conseil national de la Jeunesse : Des jeunes espèrent compter sur le Président de République pour les valoriser et responsabiliser #Côted’Ivoire


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 23-12-2016) Le Conseil National de la Jeunesse (CNJ)  est né de la volonté de l’Union Africaine de mettre en place dans chaque pays, une organisation qui fédère les activités de l’ensemble des organisations de jeunesse, qui assure leur représentation dans les instances de gouvernance ainsi que leur participation au processus de prise de décisions. Au niveau continental, les conseils nationaux de jeunesse sont réunis au sein de l’Union Panafricaine de la Jeunesse (UPJ).

La Côte d’Ivoire a ratifié la charte africaine de la jeunesse en 2006. Charte qui prévoit la création des Conseils Nationaux de Jeunesse dans tous les pays d’Afrique. En Côte d’Ivoire, le CNJCI  a été créé par décret numéro 2012-989 du 10 octobre 2012 du Président de la République, son Excellence Alassane OUATTARA. Ce décret a été suivi en 2013 d’un arrêté interministériel du ministre d’Etat ministre de l’Intérieur et du ministre de la Jeunesse.

Cela fait pratiquement quatre années, qu’à la suite de cette volonté exprimée du Président de la République, la jeunesse de Côte d’Ivoire s’est engagée dans le processus de mise en place du CNJCI. Ainsi, les jeunes de Côte d’Ivoire y ont consacré de leur temps et consentit d’énormes sacrifices. Cependant, l’organisation d’élections au niveau  communal, départemental et régional n’a pu avoir lieu.

En effet, lesdites  élections se sont heurtées à plusieurs contraintes, tels que le financement, la mise en place effective des comités locaux d’organisation, la sécurisation du processus, et le temps matériel nécessaire à ce déploiement. Pendant ce temps, la jeunesse ivoirienne brille par son absence au sein des instances internationales de décisions, telles  que l’Union Panafricaine de la Jeunesse, la Commission jeunesse de l’union africaine, les différents groupes consultatifs du système des Nations-Unies où toutes les jeunesses du monde entier se réunissent, sont présentes, s’intègrent et apprennent.

Apres plusieurs années d’attente, les jeunes ivoiriens candidats, autrefois adversaires, ont compris la nécessité de s’unir et de s’accorder pour faire avancer le processus. Cette vision d’unification des candidats a débouché sur l’idée de l’organisation d’un consensus entre les candidats et la désignation  du président national du CNJCI pour un premier  mandat  de 3 ans.

Ce consensus obtenu par la jeunesse montre ainsi sa maturité et sa volonté d’autonomisation. Les défis pour le CNJCI sont énormes: unifier la jeunesse ivoirienne, œuvrer pour son autonomisation  et la repositionner comme leader sur le continent africain. Cette tâche, la jeunesse ne peut l’accomplir qu’avec le soutien et la compréhension des autorités et des aînés.

Autant dire que, pour la jeunesse, tout au long de ce  processus d’apprentissage et de maturation, elle aura sans cesse recours aux conseils, à l’encadrement, à la patience et à la sagesse des aînés. Malheureusement, à notre grand désarroi, nous sommes confrontés au refus de notre ministre de tutelle de nous  recevoir et d’accompagner le processus de cette jeunesse responsable et autonome.

Pire, nous avons appris par les médias qu’un projet d’un nouveau décret de mise en place du CNJCI a été proposé au Président de la République, et qu’un nouveau mode opératoire de mise en œuvre du CNJCI a été élaboré. Ce mode opératoire prévoyant de nouvelles candidatures pour un nouveau processus, alors que le CNJCI est mis en place et le ministre en charge de la Jeunesse a été officiellement informé par voie de courrier contre décharge, suivi d’une rencontre d’échanges avec la direction de la vie associative du ministère de la Jeunesse.

Un nouveau décret et un nouveau processus signifient que la décision prise par le chef de l’Etat en 2012 est de nul effet, signifient que l’arrêté interministériel du ministre d’Etat Hamed Bakayoko de 2013 est également de nul effet. Un nouveau décret signifie l’annulation de tous les actes posés par l’Etat et l’ensemble de la jeunesse, un nouveau décret signifie la frustration de plusieurs générations de jeunes qui ont cru au gouvernement depuis 2012, un nouveau décret signifie un recul de 4 ans pour la jeunesse de notre pays, un nouveau processus, c’est créer aussi  les conditions d’une crise sociale entre les jeunes eux-mêmes d’une part et d’autre part  entre les jeunes et les dirigeants.

En effet, le processus entamé depuis 2012 par le Président de la République a débouché en 2014 sur la liste définitive des candidats de toutes les localités du pays, conformément au décret qui prévoit des élections du délégué aux différents niveaux que sont: les communes, les départements, les régions, les districts et la diaspora.

Ce processus mené en collaboration avec  les autorités et la jeunesse a marqué une pose en avril 2015, suivie de la nomination de  Monsieur SIDI TOURE au poste de ministre en charge de la Promotion de jeunesse.  Malheureusement, depuis lors, les promesses de dates faites par lui concernant ce sujet n’ont jamais été tenues. La première étant  que le CNJ serait mis en place après l’élection du Président Alassane Ouattara pour son deuxième mandat, la dernière étant que le CNJCI serait mis en place au plus tard, avant le mois d’octobre 2016.

Vu que les choses trainaient, nous avons pris sur nous, la décision d’organiser le consensus pour donner une suite honorable au processus. Le CNJCI est une opportunité capitale pour  la Jeunesse de Côte d’Ivoire, en ce sens qu’il garantit non seulement, l’encadrement  et l’orientation,  mais aussi l’autonomisation de cette frange de la population de notre pays. Sa réussite est donc un véritable challenge pour notre nation.

Pour notre part, nous estimons que la Cote d’Ivoire, pays phare de la sous-région ouest-africaine, ne peut pas laisser sa jeunesse à la traine vis-à-vis de la vision panafricaine pour l’ensemble des jeunesses du continent.  Au demeurant, Cette mise en œuvre par consensus a permis la mise en place paisible du CNJCI avec comme avantages: une économie au niveau financier, la stabilité sociale, la continuité de l’administration de l’Etat, le gain de temps et l’absence de frustration pour près de 1000 jeunes leaders engagés dans le processus depuis 4 ans.

Cette jeunesse reconnaissante au Président de la République qui a pris le décret de création du CNJCI, veut lui offrir un CNJCI qui soit digne et fort, à la hauteur des défis d’unité et de paix, allant dans le sens de l’émergence et du rayonnement de notre pays. Le CNJCI sera donc, un outil d’autonomisation des jeunes au service du gouvernement, de la vision du Président de la République ainsi que de celle de l’Union Africaine.

Le président consensuel, qui a ainsi dans un processus hautement démocratique obtenu le suffrage de ses pairs  entend donc, au côté du gouvernement, mener des actions concrètes pour la promotion et la valorisation de la jeunesse de notre pays, à tous les niveaux. Les défis sont si énormes qu’il n’y a pas de temps et de place pour faire des frustrés et disperser nos efforts.

Le bilan de la mise en place du CNJCI mis en place par vos jeunes, en 3 mois est le suivant:

– le président national consensuel, élu le 03 septembre 2016

– 118 délégués locaux, mis en route, par candidature unique

– les consensus locaux en cours (environ une vingtaine, avec des P.V signés et légalisés)

De plus, plusieurs partenaires au développement, heureux et pressés d’accompagnés les jeunes à travers le CNJCI, attendent la validation du ministère pour nous accompagner véritablement.

Les jeunes de Côte d’Ivoire, vos jeunes  sont à l’œuvre et disposés à être pour le gouvernement des relais efficaces et efficients  pour l’atteinte des objectifs de paix et de développement du Chef de l’Etat. Ils sont également à l’œuvre pour leur autonomisation par une prise de conscience et une prise de responsabilité.

Avec l’existence du CNJCI, le cap est mis sur l’avenir et toutes les énergies sont concentrées désormais sur la résolution des problèmes de fond de la jeunesse.

Nous comptons sur le sens de « bon père de famille » et sur la sagesse de notre ministre pour assurer la tutelle de cette organisation qui est appelée à être l’image de la Côte d’Ivoire, au niveau de la jeunesse.

Nous comptons sur vous pour préserver la paix, et la stabilité au sein de la jeunesse. Nous comptons sur vous pour valoriser et responsabiliser la jeunesse de notre pays. Nous comptons sur vous pour promouvoir les initiatives de la jeunesse de Côte d’Ivoire qui désire exprimer son génie.

Nous sommes à votre disposition pour recevoir vos orientations, afin de finaliser le plan d’actions du mandat de trois années que nous avons.

Nous vous prions, de bien vouloir agréer Monsieur le Président de la République,  l’expression de notre haute considération.

Le Président National du CNJCI

ASSIPO AKADJE DESIRE

 

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