« Conscience nouvelle ivoirienne » implique la jeunesse pour une présidentielle apaisée en Côte d’Ivoire
Abidjan, 19-9-15 (lepointsur.com)-« Le rôle de la jeunesse pour des élections apaisées… » Tel est le thème sur lequel M.M Félix Alain Tahi Directeur du Cercle National des Arts et de la Culture (Cnac) et Honoré Ouantchi coordonnateur–adjoint du Programme National pour la Cohésion Sociale (Pncs) ont entretenu la jeunesse de Yopougon vendredi 18 septembre 2015 à l’espace Dandy, sis à Yopougon-Banco. Initiée par l’Ong « Conscience nouvelle ivoirienne », ce rendez-vous avec les populations en général et la jeunesse en particulier a été rehaussé par la présence de leaders d’opinion de la jeunesse ivoirienne et d’une forte délégation de femmes venue soutenir le président Ouattara Oumar.
Ouattara Oumar : « « La jeunesse est appelée à apporter sa contribution à l’émergence de la Côte d’Ivoire nouvelle »
D’entrée, M Ouattara Oumar président de l’Ong « Conscience nouvelle ivoirienne » a planté le décor. « La jeunesse est appelée à apporter sa contribution à l’émergence de la Côte d’Ivoire nouvelle. Jeunesse, quand le pays a besoin de toi, tu dois répondre. » A-t-il précisé. Non sans préciser que la jeunesse ivoirienne a été éduquée à la paix sociale et à la cohésion sociale prônée par feu Félix Houphouët Boigny.
La communication du Dr Félix Alain Tahi s’est articulée autour de 3 principaux axes. Notamment, les prescriptions, les propositions et les solutions. Le conférencier a d’ailleurs précisé que la violence est multiforme. En effet, elle peut être verbale, physique et spontanée. « De 1990 à ce jour, la violence a évolué de façon croissante. La Côte d’Ivoire a connu la violence verbale à partir de 1990 à l’avènement du multipartisme en Côte d’Ivoire. A cette époque, les jeunes sont descendus dans les rues pour traiter le père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne Félix Houphouët Boigny de « voleur », sans que personne ne lève le petit doigt pour condamner cette violence verbale qui venait ainsi de tuer notre fétiche.
Evidemment, cela a affaibli le Président Houphouët Boigny qui ne s’est plus jamais véritablement remis de cet affront. L’année 1995, consacre la montée de la violence avec le boycott actif initié par 2 partis de l’opposition ivoirienne. Ce boycott, rappelons-le, a mis le pays, à feu et à sang. En tout cas, c’était un autre degré supérieur de la violence. » A soutenu le Directeur du CNAC. Pour qui, le coup de force des « jeunes gens » du Général Guéi a fait monter la violence d’un cran. Suite à l’humiliation subie par le président Henri Konan Bédié, après son éviction du pouvoir qui l’a d’ailleurs contraint à l’exil avec sa famille.
L’on se souvient que certains leaders d’opinion de l’époque ont qualifié ce coup d’Etat sans effusion de sang de salutaire. Et pourtant, il venait d’ouvrir les vannes à une spirale de violences. Point n’est besoin de dire que ce coup d’Etat venait de déchirer la Constitution ivoirienne. Conséquence de cet acte inadmissible, la rébellion de 2002 qui a coupé le territoire ivoirien en 2. Naît donc dans l’esprit des uns et des autres, l’esprit de guerre. » A renchéri le conférencier. Qui va d’ailleurs évoquer les violences poste électorales, avec l’article 125 et son corollaire de pertes en vies humaines. Parce que selon lui, cette situation a eu pour conséquence, le non respect de l’être humain.
A qui, ôter la vie était devenu un jeu d’enfant. Pour toutes ces raisons, Dr Félix Alain Tahi se dit surpris d’entendre certains ivoiriens parler de match retour. « Je suis surpris que certains de nos compatriotes parlent aujourd’hui encore de guerre. Ce qu’ils oublient peut-être, c’est que l’on sait quand la guerre civile commence, mais on ne sait pas quand ça finit. Plus grave encore, les Ivoiriens rusent avec Dieu. Au sortir des Eglise et des mosquées, ils propagent des paroles de haine qui sont le plus souvent relayées et amplifiées par les média. A mon sens, nous gagnerons à revoir nos relations avec Dieu. Au chapitre des causes de cette situation déplorable, l’on peut citer entre autres, le désespoir, la pauvreté et l’oisiveté. » A précisé Alain Tahi.
Pour remédier à cet état de fait, Dr Félix Alain Tahi pense « qu’il est on ne peut plus important que la jeunesse ivoirienne fasse son bilan et son mea culpa, en prenant son destin en main. Il est temps de privilégier l’intérêt de la Côte d’Ivoire, au détriment de l’intérêt personnel. Car, il est question d’une alternative. Périr ou sauver ensemble notre pays, la Côte d’Ivoire. Dans l’ensemble, nous devons construire la main dans la main notre pays pour être heureux. Quand on aime sa mère, on ne la poignarde pas. Nous devons nous accepter dans nos différences. Car c’est là, l’expression de la vraie démocratie. Au lieu d’être source de division, la diversité doit être source de notre force. Au total, j’invite les Ivoiriens en général et la jeunesse en particulier à cultiver et à choisir la paix. » A conclu Dr Félix Alain Tahi, dont la communication a été beaucoup apprécier par l’auditoire.
Dans sa communication, Dr Honoré Ouantchi, par ailleurs, coordonnateur-adjoint du PNCS a emboité le pas à Félix Alain Tahi. Pour autant a-t-il appelé la jeunesse à prendre conscience de sa responsabilité en cette période électorale, où la jeunesse est manipulée par les hommes politiques, dont le seul souci est d’assouvir leur noir dessein. « Vous avez le devoir d’accomplir votre devoir civique qui est le vote. Toutefois, vous devez analyser tout ce que les politiques vont vous demander. Parce qu’ils ne peuvent pas vous demander de descendre dans les rues pour contester les résultats issus des urnes, sans vous suivre dans la rue. Sachez que la perte d’une élection, n’est pas une fin en soi. L’élection est un jeu au même titre que le jeu de dame par exemple. Le vaincu doit féliciter le vainqueur. Aussi, pour éviter qu’il ait des violences, le vainqueur ne doit pas humilier le vaincu… » A conseillé le représentant de la Directrice du PNCS Mariétou.
En outre, Dr Honoré Ouantchi a rappelé à la jeunesse qu’elle doit gagner son pain à la sueur de on front. « Vous avez un rôle important à jouer pour l’émergence de notre pays la Côte d’Ivoire. Vous devez savoir que vous les jeunes, le pays vous appartient. Vous avez le devoir de le protéger et de le préserver. Si, nous voulons la paix, nous l’aurons. » A-t-il conclu. Tour à tour, M.M. Eugène Djué, leader d’opinion et Bakayoko, représentant la jeunesse du PDCI ont prodigué de sages conseils à la jeunesse qui a effectué nombreux le déplacement de l’espace Dandy de Yopougon-Banco.
Une forte délégation de femmes a apporté leur soutien au président Ouattara Oumar et à ses invités. Au total, le rendez-vous avec la jeunesse de Yopougon a été l’occasion pour les conférenciers et les leaders d’opinion de la jeunesse de les interpeller quant à leurs responsabilités en cette période électorale en Côte d’Ivoire.
EKB
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