Economie

Confiance renouvelée : Plus de 647 milliards Fcfa octroyés à la Côte d’Ivoire #Banquemondiale


 CIV lepointsur.com (Abidjan, le 30-9-2015) Le Groupe de la Banque mondiale renouvelle sa confiance au gouvernement ivoirien. Avec à la clef, une aide pour bâtir une économie compétitive et inclusive. A cet effet, le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a endossé mardi 29 septembre 2015 un cadre de partenariat avec la Côte d’Ivoire sur quatre ans.

Nouveau cadre de partenariat : Le Groupe de la Banque mondiale au secours de la relance économique

Ousmane Diagan, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire.

Ousmane Diagan, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire.

De 2015 à 2019 en effet, la Banque mondiale et la Société financière internationale (IFC) prévoient respectivement un programme de prêts et d’investissements pouvant atteindre environ 580 milliards Fcfa pour chacune des deux branches du Groupe. De son côté, la Miga (Agence multilatérale de garantie des investissements) est prête à étudier de nouvelles garanties.

« C’est une journée historique. Avec ce nouveau cadre, notre institution en tant que groupe dispose, pour la première fois depuis plus de 50 ans de collaboration avec la Côte d’Ivoire, d’un outil stratégique unique et unifié au service du programme de développement du pays », déclare le Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo et la Guinée. Pour Ousmane Diagana, ce cadre de partenariat permet de conjuguer des instruments de financement bien ciblés, une assistance technique et l’apport de connaissances. Ainsi, il permettra à la Côte d’Ivoire de se hisser au statut d’économie émergente et, parallèlement, d’éliminer les causes et les conséquences résiduelles de sa fragilité.

Dans la foulée, il ajoute que la Banque mondiale, l’IFC et la MIGA uniront leurs ressources et leurs compétences pour créer les conditions d’une croissance tirée par le secteur privé à la fois durable et sans exclus, à travers la création d’emplois et la lutte contre la pauvreté. Evidemment, ce partenariat est la conséquence du retour de la stabilité en Côte d’ivoire que le Groupe de la Banque mondiale a salué, en ce qu’elle est propice à la modernisation de l’économie et à l’élimination des disparités exacerbées par dix années de crise pendant lesquelles la Banque mondiale a dû suspendre ses opérations à quatre reprises.

« Le cadre panachera différents instruments en s’appuyant sur les points forts des trois institutions du Groupe de la Banque mondiale, dans le but d’offrir à la Côte d’Ivoire une assistance complète pour s’atteler dans les meilleures conditions possibles aux ambitieux objectifs de développement du pays tout en mobilisant un volume conséquent de financements privés », souligne Cassandra Colbert, représentante de l’IFC pour la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Libéria, le Mali et la Sierra Leone. Rappelons que le cadre s’articule autour de deux trajectoires qui visent respectivement à créer des emplois de meilleure qualité. A juste titre, il s’appuie sur une croissance tirée par le secteur privé dans l’agriculture, l’agroalimentaire et d’autres secteurs, et à renforcer le capital humain pour installer une croissance inclusive.

Ainsi, il contribuera à améliorer l’efficacité et la qualité des dépenses d’éducation, de santé et de protection sociale et à élargir l’accès aux services essentiels tout en rehaussant la qualité de la main-d’œuvre indispensable à l’essor du secteur privé. Pour y parvenir, la Côte d’Ivoire a sacrifié à cinq grandes conditions. A savoir, la stabilité sociale et politique durable, la stabilité macroéconomique et viabilité de la dette, la réforme agraire, le développement d’un secteur financier inclusif et enfin, le renforcement de la gouvernance.

Le Groupe de la Banque mondiale engagé pour l’enseignement supérieur

A côté du cadre de partenariat, le Groupe de la Banque mondiale a manifesté sa volonté de financer la stratégie de réduction de la pauvreté et le nouveau projet de l’enseignement supérieur. Cela à travers le contenu de l’enveloppe de crédit de l’IDA (Association internationale de développement) approuvé également le 29 septembre 2015, dont le montant se chiffre à 67, 7 milliards Fcfa.

Samba Ba, économiste senior et chef d’équipe de l’opération, précise que « ce troisième crédit devrait avoir des effets positifs directs sur les ménages, qu’ils soient pauvres ou non, en relançant la croissance et en multipliant les débouchés professionnels et les sources de revenu. Il aura par ailleurs des effets positifs indirects sur la pauvreté, en renforçant les capacités du gouvernement à réaliser des dépenses en faveur des pauvres et à déployer des politiques sociales »

La seconde opération, un don de l’IDA de 15 millions de dollars en faveur du Projet de centres d’excellence africains, aidera les établissements d’enseignement supérieur bénéficiaires à promouvoir la spécialisation des universités régionales participantes, en vue d’offrir une formation et une recherche appliquée de qualité.

Le projet soutiendra la création de trois nouveaux centres d’excellence, pour préparer des diplômés et des chercheurs compétents dans le domaine de l’adaptation au changement climatique, des statistiques et de l’exploitation minière durable. Il contribuera au développement des compétences et des capacités de recherche dans ces trois axes prioritaires en s’appuyant sur les départements spécialisés et les enseignants des établissements d’enseignement supérieur.

Trois grands établissements universitaires de Côte d’Ivoire sont visés par ce projet. Il s’agit de l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny, à Yamoussoukro, pour créer un centre d’excellence axé sur les mines et l’environnement ; l’Université Félix Houphouët-Boigny, à Abidjan, pour monter un centre d’excellence consacré à l’adaptation au changement climatique et à la diversité biologique ; et l’École nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée, toujours à Abidjan, pour conforter sa position de centre d’excellence leader dans la région pour la formation des statisticiens.

Idrissa Konaté

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