[Condamnation du syndicaliste Duggary] « Amnesty International appelle à sa libération « immédiate et sans condition »
Abidjan, 09-04-2025 (lepointsur.com) En réaction à la condamnation par la justice ivoirienne à deux ans de prison ferme d’un enseignant syndicaliste le 8 avril pour « coalition d’agents publics » et « entrave au fonctionnement du service public », Marceau Sivieude, directeur régional par intérim d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, a déclaré :
« Amnesty International appelle à la libération immédiate et sans condition de Ghislain Duggary Assy, secrétaire à la communication du syndicat Mouvement des Enseignants pour la Dynamique de la Dignité. Toutes les charges retenues contre lui doivent être abandonnées. »
« Le préavis de grève, envoyé le 21 mars au ministère de l’Éducation nationale dans le respect de la procédure légale, annonçait un arrêt de travail les 3 et 4 avril et a abouti à cette condamnation et à une dizaine d’arrestations qui constituent une violation flagrante des droits fondamentaux des travailleurs et travailleuses, en particulier du droit à la grève et de la liberté syndicale pourtant garantis par la Constitution ivoirienne et les conventions internationales ratifiées par la Côte d’Ivoire. »
« Les enseignant (es) ne peuvent pas être traités comme des criminels pour avoir exercé leurs droits fondamentaux. Les autorités doivent respecter et garantir les droits humains de tous dans le pays, notamment le droit à la liberté d’association, le droit à la négociation collective et le droit à un procès équitable. »
Pour rappel, suite à l’appel d’une grève de deux intersyndicales de Côte d’Ivoire réclamant une prime de revalorisation trimestrielles des écoles primaires et secondaires ont été fermés. Ainsi donc dans la nuit du 2 au 3 avril 2025 le syndicaliste Ghislain Duggary Assy, a été arrêté par des hommes encagoulés à son domicile avant d’être condamné à deux ans d’emprisonnement ferme.
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