Concertations entre l’armée et la société civile/ Le Burkina Faso cherche toujours un président de transition
Alors que les concertations entre l’armée et la société civile burkinabè reprennent lundi, l’armée s’est voulue rassurante, mais ferme, affirmant que toutes les tentatives de désordre seront réprimées. Revivez les événements de cette journée.
La journée du dimanche 2 novembre 2014, a été secouée par de violentes manifestations à Ouagadougou, pour dénoncer la prise du pouvoir par l’armée la veille. Cette dernière s’est voulue rassurante, mais ferme, promettant un régime de transition, tout en affirmant que toutes les tentatives de désordre seront réprimées. Retour sur les principaux événements de cette journée sous très haute tension.
Cette journée a été marquée par des coups de feu de sommation, qui ont retenti dans l’après-midi devant le siège de la radio-télévision burkinabè, à Ouagadougou. C’est là qu’un jeune Burkinabè a été tué par une balle perdue, selon l’armée. L’opposition y manifestait pour dénoncer la « confiscation » par l’armée de la transition politique. Et ce, deux jours après la démission du président Blaise Compaoré.
S’en sont suivies deux tentatives de prise de pouvoir. Celle du général Kouamé Lougué, limogé en 2003 par le président sortant. Il a affirmé à la télévision qu’il prenait la tête de l’État, avant que l’armée ne contrôle de nouveau la radio-télévision nationale. Puis, ce fut au tour de Saran Sérémé, l’une des figures de l’opposition, d’essayer en vain de se présenter sur le plateau de la télévision publique. Mais elle est ressortie du bâtiment sans avoir pu faire de déclaration.
Les militaires ont ensuite repris le contrôle de la place de la Nation de la capitale burkinabè, investie alors par des milliers de manifestants.
Dans la soirée, l’armée, par la voie du général Barry, s’est exprimée dans un communiqué, réaffirmant son engagement à mettre en place un régime de transition. Elle a affirmé : « Le pouvoir ne nous intéresse pas, seul l’intérêt supérieur de la nation prime ».
De son côté, le lieutenant-colonel Isaac Zida, désigné par l’armée pour assurer la transition politique, a reçu les représentants de l’opposition, sans que ne filtre le contenu de cette réunion.
La valse des consultations s’est poursuivie entre Isaac Zida et des personnalités du pays, comme l’ancien président du Burkina, Jean-Baptiste Ouédraogo, ou le général Diendéré, chef d’état-major particulier de l’ex-chef de l’État Blaise Compaoré.
L’opposition doit se réunir de nouveau lundi pour émettre une déclaration. De son côté, l’armée consultera « les autorités coutumières et religieuses, le corps diplomatique et les organisations internationales ».
Une médiation internationale est en marche, menée conjointement par l’Union africaine, la Cédéao et l’ONU.
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