[Clôture de la 4e édition du Kalieh Festival] « Cette édition marque un tournant vers la maturité du festival », a déclaré le Professeur Nanourougo Coulibaly, commissaire général.
La 4e édition du Kalieh Festival s’achève sur un succès éclatant. Entre valorisation du patrimoine sénoufo et engagement écologique à travers le projet « Un initié, un arbre planté », le festival s’impose comme un acteur clé du renouveau culturel ivoirien.
Dianra, le 14 avril 2025 (lepointsur.com) – La quatrième édition du Kalieh Festival, événement emblématique de la promotion culturelle en Côte d’Ivoire, s’est achevée en beauté. Organisé de façon itinérante au cœur du pays sénoufo, ce festival a une nouvelle fois démontré sa capacité à fédérer autour du patrimoine traditionnel et à projeter la culture locale au-delà des frontières ivoiriennes.
« Cette édition marque un tournant vers la maturité du festival », a déclaré le commissaire général, le professeur Nanourougo Coulibaly, lors de son discours de clôture. Cette maturité se reflète dans la mobilisation exceptionnelle des acteurs locaux, des partenaires institutionnels et privés, ainsi que dans la présence de participants internationaux. De nombreuses délégations venues de l’étranger ont pris part aux festivités, traduisant le rayonnement grandissant de cet événement au-delà des terres sénoufo.
Une dynamique culturelle en pleine expansion
Tout au long de cette édition, les participants ont parcouru plusieurs villages : Yérétiélé, où s’est tenue la cérémonie d’ouverture en présence du protecteur du Kalieh Festival et figure tutélaire des arts et de la culture sénoufo ; Diaradougou, avec la découverte de la danse FOGUÉ et la visite de la forêt sacrée Kolpélé ; Sononzo, à la découverte des danses ancestrales Gbéfé, Kapatcha, Kroubi et Lango ; Lenguedougou, pour une immersion exceptionnelle dans l’univers des savoirs endogènes ; enfin Dalagbé, avec la remise du château d’eau. Dans ces lieux chargés d’histoire, chants initiatiques, danses traditionnelles, rites ancestraux et objets rituels ont refait surface, offrant aux jeunes générations une opportunité rare de renouer avec leur héritage.
Cette volonté de préserver et transmettre le savoir culturel a été saluée par le Ministère de la Culture et de la Francophonie, Côte d’Ivoire Tourisme, ainsi que la presse numérique, qui ont tous apporté leur appui au succès de cette édition. Le Commissaire général, le Professeur Coulibaly Nanourougo, conscient des défis futurs, a tenu à rendre hommage aux partenaires nationaux et internationaux qui ont accompagné le festival depuis ses débuts.
Une tradition au service des défis contemporains
Cette édition, placée sous le thème des « Parures féminines » et marquée par un fort accent sur la tradition, a vu naître un projet inédit : Un initié, un arbre planté. Inspiré du rôle éducatif du bois sacré chez les Sénoufos, ce programme associe les valeurs de l’initiation traditionnelle à un engagement écologique concret.
« Chez les Sénoufos, être initié, c’est être au service de la communauté. Aujourd’hui, ce service passe aussi par la protection de notre environnement », a expliqué le commissaire général. Grâce à ce projet, des campagnes de reboisement des bois sacrés, des forêts ancestrales et des espaces dégradés sont désormais au cœur de la stratégie du Kalieh Festival, en partenariat avec la SODEFOR.
Ce geste symbolique et écologique inscrit la tradition dans une perspective de développement durable, et place les initiés comme des acteurs clés dans la lutte contre la déforestation.
Un rendez-vous pris pour 2026
Alors que s’achève cette quatrième édition, tous les regards sont désormais tournés vers 2026, année de la cinquième édition qui promet encore plus de découvertes culturelles et d’initiatives citoyennes.
« Le Kalieh Festival est plus qu’un événement culturel : c’est une école de transmission et un levier de transformation sociale », a souligné le responsable du comité d’organisation.
Avec une programmation enrichie, un ancrage territorial renforcé et une vision clairement tournée vers l’avenir, le Kalieh Festival s’impose définitivement comme un pilier du renouveau culturel ivoirien et un modèle d’articulation entre tradition et modernité.
Médard KOFFI envoyé à Dianra