#CIV Renadvidet-Ci-Déchets toxiques/Après la condamnation sans mandat de dépôt : Un autre procès s’ouvre le mercredi
lepointsur.com (Abidjan, le 10-5-2015) Au cours d’une conférence qu’il animait le samedi 9 mai 2015 au Plateau, le président du Renadvidet-Ci (Réseau national des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire) a annoncé l’ouverture d’un procès le mercredi 13 mai 2015 pour le deuxième jugement de cette affaire qui met en cause plusieurs personnes dont Koné Cheick-Oumar et Gohourou Zialo Claude. En plus, Charles Koffi a levé le coin du voile sur la grève illimitée de la faim que prévoient les victimes des déchets toxiques.
Selon lui, en effet, ce refus de se nourrir se justifie par le « comportement ambigu du ministère de l’Intérieur quant au refus de délivrer l’agrément du Renadvidet-Ci ». Une attitude qu’il ne comprend pas, eu égard à la réception de la demande qui date d’il y a quatre années maintenant. Mieux, Charles Koffi a regretté que l’absence d’agrément ait été mise en avant par le juge Koné Bernard pour lui dénier la qualité de répondre au nom des victimes des déchets toxiques lors du procès du 13 janvier 2015.
Revenant sur le jugement rendu ce jour-là, le président du Renadvidet-Ci a indiqué qu’il ne comprenait pas que Koné Cheick-Oumar et Claude Gohourou soient condamnés à 20 ans de prison ferme sans mandat de dépôt. Ce qui leur permet de vaquer à leurs occupations sans être inquiétés. « Condamner une personne à 20 ans de prison ferme suppose que les faits qui lui sont reprochés sont suffisamment graves », a-t-il estimé.
Puis de dénoncer l’autorisation accordée par l’Etat de Côte d’Ivoire à ces deux condamnés pour se rendre en Europe dans le but d’une éventuelle négociation avec la société Trafigura. « Selon les affabulations de Koné Cheick-Oumar, Trafigura garderait encore la somme de 60 milliards Fcfa destinés à l’indemnisation des victimes des déchets toxiques », a précisé Charles Koffi. Puis d’ajouter que Claude Gohourou aurait profité de cette ballade de santé pour rester en Europe.
Cependant, Charles Koffi se dit qualifier pour parler au nom des victimes des déchets toxiques, d’autant qu’il n’a encore été indemnisé, encore moins sa fille. A juste, il a fait appel du jugement rendu par le juge Koné Bernard. « Nous les victimes avons fait appel pour corriger certaines anomalies greffées dans ladite décision, notamment les intérêts civils non évoqués par le juge Koné Bernard, notre qualité d’ agir en justice pour notre compte et de celui de notre fille non encore indemnisée, la constitution de partie civile de Me Tanoh Diavatche Pierre pour le compte du Renadvidet-Ci en date du 04 Avril 2012 et enfin le fait qu’Afriland First qui est bien Access Bank soit mise hors de cause, en dépit de sa responsabilité pénale établie de façon sans équivoque par le jugement du 13 Janvier 2015 », a-t-il indiqué.
Il n’a pas manqué de marquer sa confiance en la Cour d’appel et à sa présidente qui, selon lui, contribuera à dire le Droit et rendre la justice. « Nous voulons donc saisir cette opportunité pour l’exhorter à appliquer la loi dans toute sa rigueur afin de décourager d’éventuels faussaires à la commission d’actes du même type et ce sera justice », a plaidé Charles Koffi.
Pour finir, il a imploré le Président de la République qui, pour lui, a fait de la justice son cheval de bataille à l’ occasion de la campagne présidentielle de 2010 sur le comportement déviationniste et moyenâgeux de certains de ses collaborateurs. « De tels comportements, nous ne le souhaitons pas, pourraient lui être préjudiciables pour un second mandat », a prévenu le président du Renadvidet-Ci.
Idrissa Konaté
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