#CIV Dix ans après : Voici le précieux héritage que lègue Donald Kaberuka à son successeur
lepointsur.com (Abidjan, le 28-5-2015) Après deux mandats de cinq ans passés à la tête de la Banque africaine de développement, le Rwandais Donald Kaberuka laisse la place à un successeur dont le nom sera connu à l’issue de l’élection qui aura lieu le jeudi 28 mai 2015 au Sofitel Hôtel Ivoire à Cocody ; où se tiennent les Assemblées annuelles 2015 de l’institution. Cette phase de transition est l’occasion de revenir sur le précieux héritage du président sortant du groupe de la Bad.
Banque africaine de développement/Assemblées annuelles 2015 : Le président cède sa place
L’une des actions dont les employés de la Banque africaine de développement et plus particulièrement l’ensemble des Ivoiriens peuvent être fiers, c’est qu’après avoir pratiquement exercé ses dix années de fonction à l’Atr (Agence temporaire de localisation) dans la capitale tunisienne, Donald Kaberuka laisse en héritage une institution qui a fini par retrouver son siège statutaire d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Aboutissement d’âpres batailles dont le président du groupe de la Bad a été le catalyseur. Ce qui lui permet de laisser en lègue à son successeur, un siège entièrement rénové. Offrant des conditions agréables de travail au personnel.
Outre cela, il faut reconnaître à Donald Kaberuka le mérite d’avoir favorisé et réussi la réforme du Conseil d’administration de la Banque africaine de développement qui est désormais passé de dix-huit à vingt membres. Une réponse voilée à l’appel de pied de l’Afrique du Sud qui n’était représenté à ce conseil que par le Malawi, après avoir intégré l’institution bancaire panafricaine en 1995. Comptant parmi les meilleurs contributeurs de la Bad, les autorités sud-africaines ont sollicité un siège permanent au conseil, au même titre que l’Egypte, le Maroc, la Côte d’Ivoire, les Etats-Unis et bien d’autres.
Au demeurant ; en dix années d’exercice et d’inlassable travail, le président du groupe de la Banque africaine de développement a réussi avec brio à multiplier par trois le capital de la banque qui a augmenté de 200%. Bien entendu, cette embellie économique a donné du crédit à l’institution. La plaçant ainsi au niveau des grands décideurs du monde. Ainsi, à toutes les réunions du G20 ; en vue de trouver des solutions à la première crise mondiale de la mondialisation, la Bad a été le porte-voix de l’Afrique.
Sous sa houlette, la Banque africaine de développement s’est davantage rapprochée des populations, à partir de sa décentralisation initiée à travers des centres régionaux de service dans quatre régions sur cinq du continent (Ndlr : la région Ouest étant exclue pour avoir abrité le siège de la Bad). Evidemment, la qualité de travail accompli par Donald Kaberuka à la tête du groupe de la Banque africaine de développement se présente désormais comme un baromètre que son successeur a le devoir de maintenir, à défaut d’améliorer.
Idrissa Konaté
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