Technologie

Chine : des « robots de grossesse » dotés d’un utérus artificiel créent la polémique


Une équipe de scientifiques chinois mène actuellement un projet qui pourrait transformer la reproduction humaine telle que nous la connaissons aujourd’hui.

L’initiative visant à créer le premier « robot de grossesse » est promue par l’entreprise Kaiwa Technologie et dirigée par le docteur Zhang Qifeng de l’université technologique de Nanyang à Singapour, rapporte La Razón.

Un utérus artificiel sous forme de capsule

L’objectif est de créer un robot à l’apparence humaine capable de porter et de donner naissance à un être vivant. Cet humanoïde serait doté d’un utérus artificiel intégré dans l’abdomen, sous forme de capsule, où l’embryon recevrait tous les nutriments nécessaires, recréant ainsi les conditions naturelles d’une grossesse normale, explique El Español.

« La technologie de l’utérus artificiel est déjà à un stade avancé »

« La technologie de l’utérus artificiel est déjà à un stade avancé et la prochaine étape consiste à harmoniser l’interaction entre le robot et une personne réelle afin d’obtenir une grossesse viable dans le dispositif », selon les déclarations du docteur Qifeng rapportées par les médias asiatiques, explique Infobae.

Surveillance en temps réel

Tout sera mesuré et surveillé en temps réel et l’embryon implanté sera placé dans une capsule remplie de liquide amniotique. Il recevra les nutriments par un tube relié au cordon ombilical du bébé, imitant ainsi les fonctions d’un placenta humain.

Un robot susceptible d’accoucher

Cela permettrait ainsi la gestation d’un fœtus humain pendant les 40 semaines de grossesse, et l’on envisage même la possibilité d’y inclure l’accouchement. Le docteur Qifeng a précisé qu’il ne s’agit pas d’un incubateur, mais d’un humanoïde doté d’un utérus artificiel capable de reproduire une grossesse naturelle durant tous ses trimestres, indique La Razón.

Un vif débat sur les réseaux sociaux

Il est important de souligner que ce projet a soulevé de nombreuses questions quant à la capacité de la technologie à développer des processus biologiques purement humains.

Le débat moral a ainsi éclaté sur les réseaux sociaux, entre ceux qui affirment que cette initiative va à l’encontre de la nature et ceux qui la considèrent comme une avancée technologique sans précédent.

Est-ce éthique ou moralement correct ?

Les commentaires d’utilisateurs sur cette initiative qui pourrait changer radicalement le concept de maternité et de reproduction fusent dans tous les sens : « Il est cruel qu’un fœtus naisse sans lien avec une mère », « Cela viole complètement l’éthique humaine » ou « D’où proviennent les ovules ? ».

Une solution aux problèmes de fertilité ?

D’autres commentaires, en revanche, se réjouissent des progrès scientifiques dans ces domaines, qui offrent des alternatives aux personnes souffrant de problèmes de fertilité.

« Si le prix ne représentait que la moitié de mon salaire annuel, je l’achèterais immédiatement », « C’est une bonne chose que les femmes n’aient plus à souffrir » ou « Les femmes sont enfin libérées », pensent certains utilisateurs.

Un service plus économique que la gestation pour autrui (GPA)

De plus, un autre point positif est son prix, car « engager » un robot pour porter un enfant coûterait environ 14 000 dollars, un montant bien inférieur aux 100 000 ou 200 000 dollars que coûte la gestation pour autrui (GPA), à laquelle de nombreuses femmes vulnérables ont recours pour gagner de l’argent en prêtant leur propre utérus, selon Infobae.

Légiférer sur une question sensible

De nombreux détails techniques sur la fécondation de l’ovule et l’arrivée du spermatozoïde dans l’utérus artificiel restent encore inconnus, ce qui soulève des doutes quant à la viabilité du projet et à son caractère réel.

Les législations internationales ne donneront peut-être pas leur feu vert à une proposition qui semble tout droit sortie d’un épisode de ‘Black Mirror’. De la pure science-fiction !

Article de thedailydigest.com

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