Changement climatique : La Banque mondiale met en place un Business-plan pour endiguer le phénomène #Gazàeffetdeserre
CIV lepointsur.com (Abidjan, 25-11-2015) Selon une information émanant de son service de communication, la Banque mondiale a décidé de ne pas rester les bras croisés face à un changement et une variabilité climatiques qui met en mal le développement de l’Afrique subsaharienne. Pour ce faire, l’institution bancaire mondiale a initié un nouveau plan qui met en avant les actions nécessaires à mener pour améliorer la résilience face au climat et promouvoir un développement à faibles émissions de carbone afin de préserver la croissance future et maintenir les objectifs de réduction de la pauvreté.
Ce business vise à accélérer la mobilisation des ressources afin de dynamiser la capacité d’adaptation de l’Afrique au changement climatique tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Mieux, il contribuera à sensibiliser et accélérer la mobilisation des ressources en faveur des initiatives prioritaires en matière de résilience au climat et de faibles émissions dans la région.
Selon les explications du Directeur sectoriel Environnement et Ressources naturelles, « Les conséquences du changement climatique pour l’Afrique sont dévastatrices et menacent de plonger des millions de personnes dans l’extrême pauvreté d’ici 2030, principalement à cause de rendements agricoles plus faibles, de prix alimentaires plus élevés et des effets négatifs de ce changement sur la santé ». Puis Benoit Bosquet d’ajouter qu’à la lumière de l’énorme manque de financement et du besoin urgent d’action, la Banque mondiale a fait du Business plan pour le climat de l’Afrique une étape importante dans la mobilisation du financement de la lutte contre le changement climatique pour accélérer l’adaptation au changement climatique du continent et l’intégrer dans les priorités de développement.
Pour relever le défi du changement climatique en collaboration avec les gouvernements africains et les partenaires régionaux et internationaux, le plan se concentre sur un renforcement de l’adaptation qui se décline en une douzaine d’actions prioritaires regroupées en trois domaines. Il s’agit notamment de renforcer la résilience, qui inclut les initiatives visant à dynamiser le capital naturel du continent (les paysages, les forêts et les océans), le capital physique (les villes et les infrastructures de transport) et le capital social et humain, dont l’amélioration de la protection sociale pour les plus vulnérables face au chocs climatiques et la prise en compte des causes de migration liée au climat.
Il convient aussi d’énergiser la résilience. Ce qui inclut des opportunités d’augmentation des sources d’énergie à faibles émissions de carbone étant donné que les sociétés n’ayant pas suffisamment de sources d’énergie sont plus vulnérables aux chocs climatiques. Et enfin, habiliter la résilience en fournissant des données, des informations et des outils d’aide à la décision pour promouvoir un développement résilient face au climat dans les différents secteurs grâce à un renforcement des systèmes hydrométéorologiques aux niveaux régional et national, et des capacités de planification et de conception d’investissements résilients face au climat.
Les niveaux actuels de financement pour l’adaptation s’élèvent à environ 3 milliards de Dollars, soit environ 15 milliards Fcfa par an sont insuffisants pour les besoins actuels. Malheureusement, ces niveaux n’augmentent pas assez vite pour répondre aux futurs besoins.
Le plan estime que la mise en œuvre à court et moyen termes coûtera environ 16 millions de Dollars qu’il faudra lever d’ici 2020 ; 5,7 milliards devraient provenir de l’Association internationale de développement (IDA), et le reste de diverses sources, bilatérales et multilatérales, de sources dédiées au financement de la lutte contre le changement climatique et du secteur privé.
Le plan précise aussi que pour un coût d’environ 21 milliards de Dollars, des résultats plus poussés pourraient être obtenus d’ici 2025. Faut-il le rappeler, le changement climatique est la principale cause des chocs maintenant et qui plongent la quasi-totalité des foyers africains dans la pauvreté.
Idrissa Konaté
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