C’est inacceptable que la Fif estime n’avoir aucune obligation de résultat
Monsieur Alain Michel Lobognon, 46 ans, est l’actuel Ministre ivoirien de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs depuis le 1er juin 2011.Cet Homme de par sa jeunesse et son dynamisme, tente de bousculer la nomenclature politique, sociale surtout de révolutionner et de redynamiser la gestion du sport en général et du football ivoirien, en particulier. Et ça dérange ceux qui ne veulent pas faire bouger les lignes, ceux qui, parce qu’héritiers d’une dynastie financière dont les nébuleuses sont d’une opacité digne des mafias de la Sicile italienne.
Voilà ce que le Tweet du Ministre Alain Lobognon nous révèle : « La FIF cache les recettes. Elle doit rendre publiques les ressources des sponsors
« La FIF menace de retirer l’équipe nationale de la CAN 2015 si l’Etat ne lui donne pas 3,5 milliards FCFA. Elle estime que pour le football, l’Etat dispose de moyens illimités qu’il faut lui donner sans calcul. Elle serait sérieuse qu’elle rendrait publiques les ressources des sponsors. En tant que Ministre de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, je sais que la préparation des Éléphants à Abu Dhabi est entièrement financée par les sponsors (…) J’attends de la FIF qu’elle respecte la tutelle ou assume l’indépendance qu’elle brandit (…) La Côte d’Ivoire financera son équipe nationale dans la limite de ses moyens. Non comme l’exige la FIF qui cache les recettes… »
Nous ne prenons position en faveur de personne. Si les faits et le droit sont en faveur de Monsieur ou Madame X, nous prenons position en sa faveur.Si, par ailleurs, les faits et le droit plaident pour Monsieur ou Madame Y, nous prenons position pour lui.
Il ne faut pas que certains esprits, en nous lisant, pensent que des liens personnels privilégiés ou une quelconque animosité contre une tierce personne dirigent notre position et nos écrits. Nous ne sommes guidés que par une seule volonté qui est la manifestation de la vérité et plaider pour la Bonne Gouvernance et le respect des règles de droit que la République s’est donnée.
Quand il s’agit d’une question de bonne gestion, de démocratisation, de transparence et de bonne gouvernance aussi bien des ressources humaines et des deniers publiques, nous, à www.lepointsur.sur ,ne pouvons que prendre position pour et en faveur de l’intérêt général.
Comme toujours, dans ce pays, des esprits obtus verront dans nos observations une prise de position soit en faveur du ministre Alain Lobognon, soit en défaveur de la fédération Ivoirienne de football.
Et pourtant le débat et le contradictoire sont ailleurs. Ce que nous observons est que :
La FIF veut-elle son indépendance du pouvoir exécutif, du gouvernement ?
Nous disons, si telle est la volonté réelle de la fédération et des instances internationales du football africain, la C.A.F et mondial la F.I.F.A. dont l’intégrité et la transparence de la gestion sont désormais douteuses, notre fédération ivoirienne de football qui clame et réclame trois milliards et cinq cent millions de FCFA (3,5 milliards FCFA) au gouvernement pour couvrir la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de football qui aura lieu en Guinée Equatoriale à partir du 17 Janvier 2015.
Le ministre en charge du sport demande à ce que la FIF déclare son bilan financier, présente ses actifs et son passif au gouvernement et à la nation pour voir ce que cette fédération fait des millions et milliards de FCFA qu’elle tire du championnat, des coupes d’afriques, des nombreuses entreprises nationales et internationales qui sponsorisent la fédération et autres recette publicitaires. Si notre ministre des sport demande cela, nous pensons qu’il veut savoir où va et qu’est-ce qu’on fait de chaque centime du contribuable ivoirien.Y’a-t-il un mal en cela, quand on veut être honnête, quand on a le souci de servir sincèrement la république ? Nous ne le pensons pas.
Le hic est que les instances dirigeantes de la Fédé (F.I.F.) refusent cela, crient à l’ingérence du pouvoir politique dans leur gestion et courent chercher protection et aide au près des collaborateurs directs du président de la République qui, sans chercher à comprendre, usent de leurs influences, mettent pression sur le ministre Alain Lobognon et les services du ministère des sports qui finissent par accéder à la requête de la FIF.
Il faut le dire tout net. Certains services, certains collaborateurs du Président de la République n’ont aucun respect des règles de bonne gouvernance, piétinent l’orthodoxie financière pour penser et agir comme il suit : « C’est moi qui commande, c’est moi qui donne des ordres. La loi ? Laisse tomber, fais ce que je te demande ».Si ce n’est pas dit expressément, c’est un non dit dans leurs gestes et actions.
Et pourtant ce président de la République est le garant de l’Unité de la nation, de l’égalité des droits et du respect de la transparence, de la bonne gestion et de l’Etat de droit. A quoi sert-il de clamer et de prôner la bonne gouvernance à l’opinion publique, devant les pauvres contribuables quand, dans leurs décisions de chaque jour, ils posent des actes qui humilient, blessent certains ministres et Directeurs qui prônent et agissent en homme de rigueur, en responsables conscients que l’argent public n’est pas à jeter dans la rue.
Si la FIF veut être crédible et indépendante qu’elle présente au peuple de Côte-D’ivoire les comptes de gestion, le bilan comptable et financier trimestriels, semestriels et annuels. Qu’elle est le courage de procéder à un audit externe de sa gestion pour régler les problèmes de gaspillages, de dilapidations et de mauvaise gestion.Oui, manifestement, il y’a un laisser-aller et un laisser faire au sein de notre Fédération ivoirienne de football.
Chaque année, on dilapide les milliards de FCFA au contribuable ivoirien pour nos footballeurs qui sont incapables de nous ramener le moindre trophée continental. Ces footballeurs qui nous font toujours couler des larmes aux phases finales des coupes d’Afrique.
Il y’a forcément un problème au niveau de la rigueur dans le management de s équipes nationales et surtout de la FIF. Et c’est surtout cela qu’il faut repenser, recadrer pour rendre l’équipe nationale de football performante, au lieu d’emmerder le ministre des sports en lui exigeant des subventions qui grimpent de manière exponentielle d’une année à l’autre.
Si Monsieur Sidy Diallo, le Président de la Fédération, son Vice-président, Mr Sory Diabaté et leurs copains pensent que leurs relations personnelles sont un signe de leurs puissances au point de coutourner le ministère des sports, de mépriser les règles de bonne gestion de notre argent public, ils se trompent. Un jour ou l’autre, aussi puissants soient-ils, ils rendront compte à la justice et à l’opinion publique de ce pays, la Côte-D’ivoire. On ne se fout pas impunément des règles qu’un pays s’est données librement
Et ceux qui les couvrent finiront un jour ou l’autre par payer, eux aussi, le prix de leurs lâchetés et forfaitures. Comment de hauts fonctionnaires, sûrs de ne jamais être inquiétés dans leurs médiocrités, peuvent-ils se permettre d’obliger un ministre à sortir notre argent public, le mettre à la disposition de personnes et organismes incapables de gérer sainement une simple boutique de mauritanien ? Avec toutes nos excuses pour ces braves boutiquiers et vendeurs venus, majoritairement, de la Mauritanie, un pays frère.
En plus, le ministère des sports est l’organe de tutelle de la Fédération Ivoirienne de Football. Les règles veulent et exigent que c’est ce ministère qui est l’Etat et représente l’Etat en l’espèce. Donc, s’il y’a litige, s’il y’a dissensions, il appartient aux dirigeants de la FIF de s’adresser directement à leur interlocuteur de droit qui, ici, est le ministère des Sports.
Le comportement de la FIF et de son président ne sont qu’une défiance à l’Etat, surtout à l’Etat de Droit. Il serait mieux qu’ils prennent un conseil juridique pour comprendre l’ordonnancement juridique des institutions et de l’Etat.
Comme, il l’a fait pour beaucoup de secteurs, comme il veille à voir l’état des dépenses lorsqu’il part hors du pays, en ses diverses et différentes missions, de sorte à éviter le gaspillage, rayant des dépenses qu’il trouve injustifié et pas sérieuses, il faut que le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, regarde aussi du côté dans la gestion de la FIF si cet organisme, budgétivore, réclame des milliards de subventions à l’Etat de Côte-D’ivoire. Parallélisme de la forme oblige. Vous ne pouvez pas me demander de l’argent, des subventions et en même temps refuser que je puisse regarder comment vous gérez votre organisme.
Voilà pourquoi, aussi, le FMI, la Banque Mondiale et ces pays qui assistent et aident la Côte-D’ivoire exigent une transparence des comptes de nos finances publiques. Et ils le font à bon droit.
La Fédération Ivoirienne de Football absorbe elle seule les 60 à 70% des subventions du ministère des sports.Non seulement sa gestion est opaque et semble mafieuse, elle ne nous rapporte que des larmes, des douleurs et des souffrances depuis 1992.
Un pays qui gagne, une équipe qui gagne est une équipe qui rapporte des trophées. Des équipes nationales de football moins nanties et moins gâtées que celles de la Côte-D’ivoire ont remporté des coupes et trophées pour leurs pays.
Qu’on arrête de fouler les règles de bonne gestion et de penser qu’il suffit d’être l’ami, le frère, le fils du Président de la République, de ses collaborateurs les plus immédiats pour griller et brûler les arachides, pour piller et détourner les finances publiques. Ce n’est pas cela être compétent et intègre cela aussi, messieurs de la FIF.
Que la FIF comprenne, indépendante ou pas, elle doit être transparente et rendre compte aux clubs et à la nation de sa gestion. N’est-ce pas Monsieur Sidy Diallo, Monsieur le Président de cette FIF quasi moribonde et comateuse, dans sa gestion calamiteuse, à notre avis ?
Je vous remercie.
Par D .A.K.S. (DIARRASSOUBA Abdoul Khader Stéphane).
Directeur Général de