[CEI, Révision de la Liste Électorale, Foncier Urbain] Le Président Ebrin Yao Rémi lance un cri d’alerte
Lors d’une conférence de presse, Ebrin Yao Rémi, président de la PEC-CI, a dénoncé les dysfonctionnements du processus électoral, les fraudes foncières et le manque de dialogue inclusif à l’approche de la présidentielle 2025.
Abidjan, le 12 mars 2025 (lepointsur.com) – À sept mois de l’élection présidentielle, la Plateforme pour l’Engagement Citoyen (PEC-CI) tire la sonnette d’alarme sur plusieurs enjeux majeurs. Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi à Cocody Faya, son président, Ebrin Yao Rémi, a mis en avant les défis liés à la révision de la liste électorale, l’inscription des candidats, le dialogue politique inclusif, ainsi que les problèmes fonciers urbains.
Une liste électorale à réviser pour un scrutin crédible
Ebrin Yao Rémi a insisté sur l’importance d’une révision de la liste électorale avant l’échéance électorale d’octobre 2025. Selon lui, une mise à jour rigoureuse est essentielle pour éviter des irrégularités qui pourraient entacher la crédibilité du scrutin. Il a dénoncé des délais trop courts lors de la dernière campagne d’enregistrement des électeurs, empêchant de nombreux citoyens d’exercer leur droit de vote.
Face à cette situation, il a exhorté les partis politiques et organisations de la société civile à exiger une révision approfondie afin de garantir un processus démocratique transparent.
L’inscription des candidats au cœur des préoccupations
Outre la liste électorale, le président de la PEC-CI a également pointé du doigt l’inscription des candidats. Il a mis en garde la Commission Électorale Indépendante (CEI), présidée par Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, contre toute entrave à la participation des candidats.
« Si des obstacles sont dressés contre certains prétendants à la présidence, nous n’hésiterons pas à exiger la démission du président de la CEI », a-t-il averti, appelant ainsi à des règles du jeu équitables pour tous les acteurs politiques.
Un appel pressant au dialogue politique inclusif
Ebrin Yao Rémi a également plaidé pour un dialogue politique inclusif, estimant qu’il est urgent que le Président Alassane Ouattara engage des discussions avec l’ensemble des forces politiques du pays.
« La composition actuelle de la CEI ne favorise pas une démocratie équilibrée. Il est impératif d’ouvrir des négociations pour apaiser le climat politique », a-t-il affirmé.
Il a ainsi exhorté le gouvernement à créer un cadre de concertation où les préoccupations des partis d’opposition et de la société civile seront pleinement prises en compte.
Un foncier urbain miné par la fraude
Au-delà des questions électorales, Ebrin Yao Rémi a dénoncé les pratiques frauduleuses qui gangrènent le secteur du foncier urbain en Côte d’Ivoire. Victime lui-même d’une affaire foncière, il a interpellé le gouvernement et le ministère de la Construction sur l’urgence d’assainir ce secteur où les conflits de propriété, la corruption et les lenteurs judiciaires sont monnaie courante.
« Il est inacceptable que des citoyens soient dépossédés de leurs terres en toute impunité », a-t-il martelé, appelant à une réforme en profondeur pour protéger les propriétaires légitimes.
Une critique sévère de la nouvelle ordonnance sur les OSC
Enfin, le président de la PEC-CI s’est insurgé contre la nouvelle ordonnance régissant les Organisations de la Société Civile (OSC), estimant qu’elle a été adoptée sans concertation préalable avec les acteurs concernés.
« Cette mesure est une entrave à la liberté d’association. Nous demandons un cadre législatif plus inclusif qui tienne compte des attentes des OSC », a-t-il déclaré.
Vers une mobilisation citoyenne accrue
À travers cette conférence de presse, la PEC-CI entend mobiliser les citoyens et les acteurs politiques autour des défis électoraux et fonciers en vue de garantir un scrutin transparent et une meilleure gouvernance foncière.
Alors que l’élection présidentielle approche, ces revendications s’inscrivent dans un climat politique où la question de la transparence électorale et de l’État de droit reste au cœur des préoccupations.
LPS/CP/IF