Mark Carney, futur Premier ministre du Canada, prend la tête du Parti libéral après la démission de Justin Trudeau. Découvrez son parcours financier et ses engagements face aux défis économiques et diplomatiques.

Abidjan, le 10 mars 2025 (lepointsur.com) – Le Canada s’apprête à vivre une transition politique importante avec l’élection de Mark Carney à la tête du Parti libéral. Après la démission de Justin Trudeau, marquée par des crises internes et une chute de popularité, Carney, figure incontournable du secteur financier, devient le nouveau leader du pays. Cependant, son ascension ne se fait pas sans défis, et son parcours atypique suscite des interrogations sur sa capacité à faire face aux enjeux politiques internes et internationaux.

Une élection décisive après la démission de Justin Trudeau

Le 6 janvier, Justin Trudeau, accablé par une série de crises économiques et sociales, a annoncé sa démission, après avoir échoué à redresser la barre face à une opinion publique de plus en plus hostile. Son départ, bien que prévisible, a précipité l’élection de son successeur. Mark Carney a été élu à la tête du Parti libéral avec un impressionnant 86 % des voix, loin devant Chrystia Freeland, l’ex-vice-première ministre, qui n’a récolté que 8 %. Ce résultat témoigne de la confiance du parti en l’expertise de Carney, bien que ce dernier soit un novice en politique.

Un parcours financier hors du commun

Bien que n’ayant pas d’expérience politique, Carney est un poids lourd du secteur financier. Sa carrière a débuté dans la banque d’investissement chez Goldman Sachs avant de prendre la tête de la Banque du Canada, où il a dirigé le pays à travers la crise financière de 2008. Sa gestion a été saluée à l’échelle internationale, et son ascension à la Banque d’Angleterre en 2013 en tant que premier non-Britannique à occuper ce poste n’a fait que renforcer sa réputation d’expert économique. En 2020, il est devenu l’envoyé spécial de l’ONU pour le financement de l’action climatique, un rôle qui témoigne de son engagement envers les enjeux mondiaux.

Un Premier ministre déterminé face à Donald Trump

L’une des premières promesses de Mark Carney en tant que futur Premier ministre a été de défendre les valeurs fondamentales du Canada, notamment son système de santé universel et sa souveraineté, face aux attaques constantes de Donald Trump. Carney a été particulièrement vocal contre les mesures protectionnistes américaines, notamment les droits de douane sur les produits canadiens. Dans une déclaration ferme, il a affirmé que le Canada maintiendrait ses droits de douane de rétorsion jusqu’à ce que « les Américains nous montrent du respect« . Cette prise de position a résonné avec de nombreux Canadiens, particulièrement exaspérés par les tensions commerciales et les propositions de Trump d’intégrer le Canada aux États-Unis.

Vers des élections générales anticipées

L’arrivée de Mark Carney au pouvoir pourrait cependant être de courte durée. Les partis d’opposition, notamment le Parti conservateur dirigé par Pierre Poilievre, sont prêts à imposer des élections anticipées avant le 20 octobre, date limite des élections générales. Justin Trudeau, malgré sa démission, a appelé les sympathisants libéraux à soutenir Carney et à participer à la défense de la démocratie. « Il s’agit d’un moment décisif pour la nation« , a-t-il déclaré. La politique canadienne semble se préparer à un tournant majeur, avec de nouvelles élections qui pourraient redéfinir le paysage politique du pays.

Médard KOFFI

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