Bringbackourgirls/ Les Françaises se sont mobilisées pour les lycéennes
En tant que femmes, en tant que mères pour certaines, mais surtout en tant qu’être humain, de nombreuses personnalités de tout bord ont participé ce mardi matin au rassemblement #BringBackOurGirls organisé par Lisa Azuelos, Karine Silla-Perez et Yamina Benguigui à Paris. De Rama Yade à Jane Birkin, en passant par Michèle Laroque, Léa Seydoux ou encore Sandrine Kiberlain et Géraldine Nakache, elles se sont confiées à Paris Match.
Militantes chevronnées ou pas, actrices ou réalisatrices, femmes politiques ou de politique… une majorité de femmes a répondu présente à l’appel des réalisatrices Lisa Azuelos, Karine Silla-Perez et Yamina Benguigui, mardi matin à Paris. Rendez-vous était donné à 9 heures au Trocadéro pour faire écho, en France, au mouvement #BringBackOurGirls, qui prend –tardivement– de l’ampleur ces derniers jours, appelant à faire libérer les quelque 200 lycéennes nigérianes enlevées par le groupe islamiste Boko Haram le 14 avril 2014, dans le Nord-Est du pays. Une dizaine d’entre elles a accepté de dire à Paris Match pourquoi elles ont tenu à participer à ce rassemblement, ce qu’elles en attendaient, et à confier leur sentiment sur ce kidnapping qui a pour dénominateur commun de les bouleverser.
Lisa Azuelos, qui sur la tribune a commencé par rappeler l’article 1er de la déclaration universelle des droits de l’Homme «Les hommes naissent libres et égaux en droit», estime que cet odieux rapt a eu pour mérite de faire la lumière sur le fait que «partout dans le monde, au moment même où je vous parle, il y a des femmes qui sont victimes de violences parce qu’elles sont des femmes». Et qu’«il serait temps que le droit des femmes soit entendu dans le monde entier». «Si ça peut arriver au Nigeria, c’est parce que traîne dans la tête de plein de gens qu’une femme n’équivaut pas à un homme, qu’on peut l’arracher à sa famille, à son école et la vendre, la marier de force, la violer, et que ce n’est pas grave, a-t-elle dénoncé. Tout ceci n’est plus tolérable du tout.» La cinéaste, qui a été l’une des premières à essayer de faire parler de cet enlèvement en France, compare la situation à ce qu’il s’est passé à «l’époque de l’apartheid en Afrique du Sud. Il y a un moment où on a dit stop, et ça a fait bouger les choses.»
De notre correspondante à Paris Mathy Gauthier Fanny