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[Bras de fer au COGES du Lycée Municipal 1 de Koumassi] Le Bureau élu en quête de Justice, la Ministre interpellée 


FANNY Karim et YOROKO Serge Olivier, deux responsables élus du COGES du Lycée Municipal 1 de Koumassi, contestent l’annulation de leur élection et interpellent la ministre de l’Éducation nationale pour dénoncer des irrégularités procédurales.

Abidjan, le 1er février 2025 (lepointsur.com) – Élus à la présidence et à la trésorerie générale du Comité de Gestion des Établissements Scolaires (COGES) du Lycée Municipal 1 de Koumassi le 16 novembre 2024, FANNY Karim et YOROKO Serge Olivier font face à une invalidation de leur mandat par la Direction d’Animation, de Promotion et du Suivi des COGES (DAPS-COGES). Estimant que cette décision est entachée d’irrégularités, les deux responsables ont saisi, par courrier en date du 31 janvier 2025, la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation – dont nous avons reçu copie – pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une violation des règles de procédure.

Une annulation jugée arbitraire

Selon la décision N°88/MENA/DAPS-COGES du 5 décembre 2024, un collectif de parents d’élèves battus lors des élections aurait saisi la DAPS-COGES en invoquant le chapitre 7 du guide électoral. Ce recours a conduit à l’annulation du scrutin et au lancement d’un nouveau processus électoral.

Mais pour FANNY Karim et YOROKO Serge Olivier, cette décision viole le principe du contradictoire. « Nous n’avons jamais été informés du recours en annulation, ni convoqués pour nous défendre. La décision a été prise sans consultation, bafouant nos droits », dénoncent-ils.

Un silence administratif face au recours gracieux

Le 13 janvier 2025, les deux élus déchus ont introduit un recours gracieux auprès de la DAPS-COGES pour obtenir le retrait de cette décision, qu’ils jugent illégale. Cependant, aucune réponse ne leur a été adressée depuis. Constatant ce silence, ils ont décidé de porter directement l’affaire devant la ministre de l’Éducation nationale, dans l’espoir d’une intervention favorable.

Un appel au respect des règles électorales

Dans leur courrier, les requérants rappellent que les règles de procédure sont d’ordre public et que leur non-respect compromet la crédibilité du processus électoral. « Nous avons été élus démocratiquement. Cette décision remet en question la transparence et l’équité des élections au sein des COGES », affirment-ils.

Ils demandent ainsi à la ministre de révoquer la décision de la DAPS-COGES et de rétablir leur mandat. Pour eux, il s’agit non seulement de défendre la gouvernance scolaire, mais aussi de préserver l’intégrité des instances de gestion participative de l’éducation en Côte d’Ivoire.

Quel avenir pour le bureau du COGES ?

Alors que le Lycée Municipal 1 de Koumassi est au cœur d’un bras de fer administratif, cette affaire soulève une question cruciale : le respect des processus démocratiques dans la gestion des établissements scolaires. L’attitude du ministère sera déterminante pour clarifier cette situation et éviter un précédent qui pourrait fragiliser l’ensemble du dispositif de gouvernance éducative.

Médard KOFFI

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