[Boxe/Requinqué et désormais libéré de son contrat avec Canal Plus] Tony Yoka réussi son retour en France
Tony Yoka a réussi son retour en France, samedi 17 mai à l’Adidas Arena de Paris, en battant aux points le Russe Arslan Yallyev. Requinqué et désormais libéré de son contrat avec Canal Plus, le boxeur français ne compte pas s’arrêter là et évoque déjà des envies d’ailleurs.
Il lui fallait une victoire nette pour s’ouvrir le champ des possibles, Tony Yoka a rempli sa part du marché. Même s’il a souffert à partir de la cinquième reprise (sur 10), le boxeur parisien a convaincu les trois juges qui l’ont déclaré vainqueur à l’unanimité devant le Russe Arslan Yallyev, qui a donc subi le premier revers de sa carrière en 17 combats.
Le contrat de Tony Yoka avec Canal Plus se voulait être une conquête vers le titre mondial des lourds, il s’est avéré plutôt être un chemin de croix, mais il s’achève sur une note positive. « On est content que ça se termine sur une victoire », déclarait Yoka sitôt descendu du ring. « Après, ça ne veut pas dire qu’on ne se reverra plus ! »
Officiellement, les chemins du champion olympique à Rio en 2016 et de la chaîne cryptée se sont séparés à l’Adidas Arena, mais Tony Yoka n’exclut pas de renouveler l’expérience. « Je ne suis pas fâché avec eux, ils ne sont pas fâchés avec moi, c’était une belle aventure ! Canal est le partenaire de la boxe en France depuis des décennies, donc pourquoi pas. »
Un possible retour à Wembley
Quelles autres voies s’offrent à Tony Yoka ? Il avait promis de faire une annonce après son combat de samedi, le Français a tenu parole et a confirmé l’information de sa signature avec le promoteur britannique Franck Warren, qui produit une ribambelle de poids lourds, dont Tyson Fury. Une collaboration qui pourrait porter ses premiers fruits dès cet été.
« On est en pourparlers pour boxer à Wembley, le 19 juillet », révèle Yoka. Un combat dans l’enceinte mythique de la banlieue londonienne qui se ferait en préambule du choc au sommet entre Daniel Dubois, avec qui Yoka s’entraîne parfois, et Alexandre Usyk, avec en jeu le titre unifié des poids lourds.
Tony Yoka se sent bien en Angleterre, où il vit avec sa famille depuis deux ans. C’est là qu’il a retrouvé confiance, et donc là qu’il pourrait continuer sa reconquête. Pour Brahim Asloum, qui n’a cessé de l’encourager pendant son combat contre Yallyev, l’essentiel est que Yoka se refasse une crédibilité. « Un boxeur se fait un nom contre un nom », assène l’ancien champion olympique et du monde. « Yallyev avait un palmarès. Maintenant, à Wembley ou ailleurs, Tony doit boxer un nom pour redorer son image à l’international. »
Ce nom, ce pourrait être Joe Joyce, 16 victoires (dont 15 par KO) pour 4 défaites et 26e mondial. Tony Yoka espère « confirmer cela dans quelques jours ».
La tentation Kinshasa
Le boxeur français a l’âme d’un voyageur. Après les bords de Seine et de la Tamise, il se verrait bien découvrir d’autres rivages, et ceux du fleuve Congo attirent sa curiosité. Il y a quelques jours, Souleymane Cissokho, venu encourager son ami à l’Adidas Arena samedi, nous confiait que Tony Yoka avait « envie de boxer en République démocratique du Congo ! » Le boxeur franco-sénégalais, qui a récemment combattu à Malabo en Guinée équatoriale, a discuté de cette éventualité avec le poids lourd dont le père est congolais. « Il y a des pourparlers. C’est un rêve pour lui. »
Une envie confirmée par l’intéressé. « Boxer en Afrique est un objectif depuis le début de ma carrière », confie Tony Yoka. « Ce serait grandiose de le faire en RDC, où sont mes origines. Souleymane Cissokho et Kevin Lele Sadjo ont eu la chance de combattre en Guinée, c’était magnifique. Ils ramènent de la lumière et on a vu que le public était avec eux ! »
Tony Yoka, qui a grandi dans le souvenir du Rumble in the Jungle, le combat mythique en George Foreman et Mohammed Ali de 1974, commence tout juste à reprendre le fil de sa carrière et rêve, lui aussi, de briller dans la capitale congolaise.
Source : Rfi