Sports

Boxe : 40 ans après/ Muhamed Ali, toujours une légende


Le plus beau, le plus fort de sa génération

Le plus beau, le plus fort de sa génération

40 ans passés qu’eut lieu ce mythique combat de boxe, au cœur même de la Jungle tropicale, à Kinshasa, Zaïre. J’en tire plusieurs leçons susceptibles d’inspirer plus d’un aspirant entrepreneur. Sur le ring, d’un côté, le tenant du titre, Georges Foreman, 25 ans, l’ogre herculéen, montagne de muscles, force de la nature, bestial, capable d’affaisser un éléphant d’un seul uppercut. Sa force de frappe était comparable à un marteau-pilon: L’histoire retient qu’il mit K.O d’un bon direct de droite un cochon de 120 kg, dans la ferme du dictateur Mobutu. 40 combats, invaincu, dont 37 par K.O. Vainqueur sur Joe Frazier qu’il envoya 7 fois au tapis en 2 rounds. La force brutale, quoi…! Et de l’autre coté, Muhamed Ali, aspirant au titre, 32 ans, proscrit par l’Establishment blanc aux USA, agitateur des consciences à la langue acide qui refusa d’aller en guerre au Vietnam Raison pour laquelle il fut déchu de son titre mondial 3 ans plus tôt. 44 victoires, dont 31 par K.O., 2 défaites. 99% des gens pensaient qu’Ali recevrait la plus grande humiliation de sa vie. George se savait plus fort. Et Ali aussi savait George plus fort que lui. Le combat semblait inégal et scellé d’avance.

Dans ma réflexion, George Foreman représente la force brutale de la situation de crise multiforme et multi-sectorielle qui sévit: prépotente, envoûtante, dominatrice, colonisatrice. Muhamed Ali: symbolise la pauvre personne que tu es: marginalisée, proscrite, déphasée, déconsidérée, noyée, déprimée, comme incapable de revenir en surface. Quelqu’un qui n’a plus rien à perdre… ! Lui a su cependant gagner cette « BATAILLE STRATEGIQUE », à base d’ASTUCES: Il gagna la confiance de ses hôtes, était plus proche d’eux, s’entraînant même dans les rues de Kinshasa, qualifiant péjorativement son adversaire de « vendu » aux blancs, … Rires! … Il était en plus de cela une grand’ gueule quoi! un vrai bouchard comme on dit; et à base de TACTIQUES: Se sachant moins fort, mais plus résistant que son adversaire, il lui laissa prendre l’initiative du combat, donnant moins de coups, se réfugiant dans les cordes, l’injuriant, le provoquant verbalement, forçant l’arbitre à d’interminables interruptions du combat, se collant très souvent contre Georges, ou le maintenant à bonne distance en dansant tout autour de lui, telle une abeille, mais tout en le ‘’piquant’’ de temps en temps d’un bon direct au visage, laissant bien souvent au champion le frapper pour ainsi obtenir sa rapide usure, pendant que 50.000 fans zaïrois criaient dans les gradins le fameux « Ali boma yée! ». En fin de compte, Ali gagna « contre tout pronostic »: personne n’attendait de le voir à nouveau champion: il résista aux assauts et obtint la fatigue de l’adversaire. Tu peux encore gagner contre tout pronostic, … ! Tu peux fatiguer ton « Georges » qui est la crise! YES, YOU CAN!

Page facebook de John Kuzimbikisa

Commentaires

commentaires