CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 24-6-2016) Le choix des candidats devant défendre les couleurs du Pdci-rda aux élections législatives prochaines suscite en ce moment une vive polémique au sein de la délégation communale de Bouaké. Alors même que l’on est encore en attente de la publication officielle de  la liste des  4 candidats retenus  que certains militants commencent déjà à accuser des responsables locaux de leur parti de vouloir privilégier un clan au détriment d’un autre. La sortie de Charles Mian, porte parole de la coordination estudiantine et scolaire pdci de Bouaké  témoigne  bien de l’ambiance délétère qui règne au sein du parti septuagénaire.

« Ouvrez la candidature à tous militants désireux de représenter le Pdci-Rda aux élections législatives à Bouaké. Chers camarades, nous devons faire en sorte que tout le monde, quelle que soit sa région, sa religion, son ethnie ou sa race soit candidat du parti. Nous ne devons pas faire comme les autres qui cherchent à exclure les autres à cause de leur appartenance. Il faut accepter la différence et même l’encourager par la liberté électorale».  Tels ont été les propos de Charles Mian. Pour le leader estudiantin, les responsables locaux de son parti manœuvreraient pour exclure  certains candidats aux élections législatives de 2016 à Bouaké.

« Certains responsables locaux du parti croient que pour être candidat du Pdci ici, il faut forcement être baoulé ou fille et fils de la région de Gbêkê. Ceci n’est pas la bonne façon de faire la politique. Car notre parti est un parti national malgré les différentes crises qui l’ont secoué. Le Pdci est par excellence, le parti d’union, d’unicité, de démocratie qui a toujours accepté tout le monde. Et pourtant à la veille des élections législatives, certains responsables à Bouaké veulent écarter des candidats à cause de leur appartenance ethnique, religieuse, de l’âge et du genre », a-t-il fustigé   avant d’inviter le président du parti Henri Konan Bédié à avoir un œil regardant sur  Bouaké  quant aux choix qui seront fait à la course pour les législatives. « Nous veillerons à ce qu’aucune barrière ni ethnique ni clanique ne barre la route à aucune valeureuse ou valeureux militant à Bouaké », a-t-il prévenu.

‘’L’assièbahisme’’ ou le concept du ‘’droit de sol’’ : la pomme de discorde

Un des maux qui gangrène le parti de Feu Félix Houphouët Boigny  aujourd’hui à Bouaké est le concept du droit de sol sans cesse revendiqué par certains autochtones. ‘’L’assièbah ou assièbahisme’’, c’est le néologisme inventé par une classe militante du parti vert pour vouloir se tailler la part de lion dans le choix des candidatures tant aux législatives qu’aux élections locales.

C’est cette posture empreinte de tribalisme qui vise à exclure un groupe que Charles Mian a vite fait de dénoncer. Le conclave de ce samedi 25 Juin 2016, une rencontre pour statuer sur la quinzaine de candidatures déjà enregistrées promet de chaudes empoignades au sein de la délégation communale de Bouaké.

Simon De Bamela, Correspondant

Commentaires

commentaires