Politique

Bouaké / Cérémonie de demande de pardon aux populations : les vérités d’un chef canton aux mutins


Abidjan 25-01-2017 (lepointsur.com) Nanan N’goran Koffi II, chef canton de Bouaké n’est pas allé du dos de la cuillère pour cracher ses  vérités aux mutins après leurs récents mouvements d’humeurs qui a causé des désagréments aux  populations de la région.

Au cours d’une cérémonie dite de « pardon » organisé ce mercredi 25 janvier au Palais du carnaval, le chef   »Gossan »  s’est insurgé contre ce qu’il qualifie d’une  attitude de trop de la part de ces  soldats de rang.

En effet, invité à procéder à une libation avant l’entame de la  cérémonie, le garant de la  tradition qui s’exprimait dans le patois baoulé  a asséné ses vérités aux mutins : « Si à chacune de vos gaffes, vous viendrez toujours organiser une cérémonie pour demander pardon, alors tâchez de ne plus nous y associer la prochaine fois ». Une sortie qui en dira long sur la colère que fulminaient les têtes couronnées venues prendre part à ladite cérémonie.

Idem pour le préfet de région Konin Aka ,qui dans une adresse empreinte de civisme a exhorté les éléments du Général Sékou Touré à ne plus retomber dans les même travers.

« Pourquoi tout ce qui est mauvais doit toujours partir de Bouaké ? Il faut que cela s’arrête. Dans un pays où la population a  peur de son armée,  c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas », regrette le gouverneur, tout en invitant les soldats à construire la paix en symbiose avec les populations.

Le sergent Diallo Yacouba, porte-parole des mutins a, pour sa part, présenté des excuses publiques pour tous les  dommages subis par les populations.

Aussi, promet- il, en  accord avec ses camarades  d’œuvrer  à consolider  et à préserver la paix pour le bonheur des populations de  Bouaké.

A l’initiative du président de la société civile de Bouaké, Doumbia Soumaila , cette cérémonie a enregistré la présence de plusieurs autorités militaires dont le colonel Kouamé N’goran Léon ,Commandant de la 3 è légion militaire de Bouaké.

Simon Debamela, correspondant

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