Politique

Bonne gouvernance, éducation, droits de l’homme…/ La Côte d’Ivoire n’est pas dans le top 10 africains


Koné Adama, délégué à l'Economie

Koné Adama, délégué à l’Economie

Abidjan-03-06-16 (lepointsur.com)Dans sa publication du 1er juin 2016, l’institut de recherche anglais, le Legatum Institute publie un rapport relatif au dix pays africains, les plus prospères. Cet indice dévoilé, même si il prend en compte la richesse économique, elle s’appuie aussi et surtout sur le bien-être des différents pays. La Côte d’Ivoire, en dépit de sa croissance à 2 chiffres n’y figure pas.

Selon le confrère français « Le point »,  huit principaux critères constituent la base sur laquelle s’appuie l’institut pour dévoiler l’indice de prospérité. Notamment, l’économie, l’entrepreneuriat et les opportunités, l’éducation, la santé, la gouvernance, la sécurité, les libertés individuelles et le capital social. Cette étude se fait sur une période de 4 ans. Ainsi, le dernier indice révèle que  l’Afrique du Sud reste le pays africain le plus prospère. Cette place honorable,  la nation arc-en-ciel la doit  à ses bonnes performances dans les catégories éducation, capital social, santé, gouvernance, présence d’opportunités d’entrepreneuriat et liberté personnelle

S’il est vrai que dans les domaines sus-cités, la suprématie ne  du pays de Nelsson Mandela ne souffre d’aucun doute, ce n’est malheureusement pas le cas dans ceux de la sécurité avec un score de 19 points et de l’économie, 12 points, où l’économie la plus industrialisée du continent réalise  des performances moyennes. De fait, plus le nombre de points attribués est important, plus la catégorie est problématique pour le pays.

Toujours, selon, le Legatum Institute, beaucoup d’efforts  restent à faire pour  certains pays africains, tels  la République centrafricaine et le Burundi  qui occupent les dernières places. En revanche,  d’autres, comme le Rwanda, le Sénégal ou encore le Burkina Faso tirent leurs épingles du jeu. Le rapport précise également que le Rwanda a réalisé la plus forte progression par rapport à la précédente édition du classement grâce, notamment, aux réformes lancées dans le domaine du renforcement de l’État de droit et de la lutte contre la corruption. Le Sénégal et le Burkina Faso ont aussi réalisé de belles progressions du fait de l’amélioration de leurs performances dans les domaines de la liberté personnelle et de la gouvernance.

Dans l’ensemble, au cours de la dernière décennie, il y a eu une forte croissance économique dans toute l’Afrique. Pourtant, comme le révèlent les résultats, l’héritage de la création de la prospérité globale varie considérablement par pays. Pendant qu’un pays comme   le Rwanda a  livré beaucoup avec très peu de richesse,  l’Angola, elle connaît une   situation  contraire. Car malgré une visibilité de la richesse, à cause  d’une envolée des prix des matières premières,  il a malheureusement  généré très peu de prospérité pour ses citoyens. De loin et au-dessus, les facteurs les plus importants de la prospérité aux côtés de la capacité d’un pays à générer de la richesse sont la promotion des libertés civiles, une forte primauté du droit et des institutions efficaces ainsi qu’une économie diversifiée. Reste que les pays africains qui veulent emboiter le pas de l’Afrique du Sud doivent emprunter  la voie des  changements structurels, ainsi, ils   pourraient commencer à voir les niveaux de prospérité augmenter assez rapidement, même si la croissance globale commence à ralentir, précise le rapport.

Du cas de la Côte d’Ivoire

Madame KABA Nialé, Ministre Délégué au près du Premier Ministre, chargée de l’Economie et des finances, dans une tourmente de tentative corruption (Ph : Dr).

Madame KABA Nialé, Ministre Délégué au près du Premier Ministre, chargée de l’Economie et des finances, dans une tourmente de tentative corruption (Ph : Dr).

Aussi curieux que cela puisse paraître, la Côte d’Ivoire, dont les autorités annoncent une croissance à 2 chiffres est absente du top 10 des pays africains. A l’analyse, et  à y voir de près, si force est de reconnaître que le pays dont Alassane Ouattara tient le gouvernail depuis 2011 a fait des progrès en matière d’investissement, le chemin pour atteindre les critères de  le Legatum Institute,  notamment, l’économie, l’entrepreneuriat et les opportunités, l’éducation, la santé, la gouvernance, la sécurité, les libertés individuelles et le capital social reste encore long.

C’est un secret de polichinelle. Les organisations des droits humains ne ménagent pas les autorités ivoiriennes depuis la sortie de crise en 2010, où selon plusieurs rapports, les jugements en cours aussi bien sur le territoire ivoirien qu’ à la Haye au pays-bas, où comparaissent l’ex-président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont consacré  le slogan de la « justice des vainqueurs ».

 Sans oublier l’insécurité permanente dans certaines zones du pays à cause du désarment des ex-combattants qui cache un goût d’inachevé. Quitte, aux autorités ivoiriennes de redresser la barre, si elles veulent s’inscrire dans la logique des critères de  le le Legatum Institute.

EKB

 

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