Abidjan 16/07/15 (lepointsur.com) – Dans le panier à crabes, tout y est : violation de l’embargo, gros sous, corruption, blanchiment d’argent, recrutement de mercenaires centrafricains de l’ex-Séléka, infiltrations ou simulations Boko Haramiste, tensions politiques, risques d’une guerre de revanche et ex-combattants surarmés mais surtout non localisable…

A trois mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire le régime est prêt à tout pour conserver le pouvoir

Les rapports de l’ONU, minutieusement documentés et tous alarmants, pointent du doigt le hameau de Gamina où le diamant du Nord de la Côte d’Ivoire est illégalement extrait. Une base militaire qui loge d’anciens rebelles, désormais force parallèle aux FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire) dont la puissance de feu est supérieure à l’armée régulière.

Le Président Ouattara, habile économiste, manigance avec son homologue Béninois Yayi Boni pour contourner l’embargo sur les armes pourtant en vigueur. 120 millions de dollars US soit 60 milliards Fcfa transitent par des comptes en Suisse, au Luxembourg et au Portugal pour financer des achats d’armes. La filière café-cacao mise à contribution à travers diverses sociétés écran mobilise de gros sous à partir du fonds spécial de souveraineté de la présidence ivoirienne. Ce sont plusieurs millions de tonnes de produits bruts auprès des majors américains du cacao, principalement ADM, CARGILL et OUTSPAN.

Le tour est ainsi joué. Des munitions, des armes légères, des hélicoptères de combat en pièces détachées, des missiles, des mines anti personnelles arrivent donc en Côte d’Ivoire par l’entremise du Benin afin que le gouvernement s’agrippe, comme il peut, à un pouvoir qui fait déjà peur aux âmes averties et combien déjà éprouvées.

Eyann

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