Economie

Bilan à mi-parcours de la campagne anacarde/ Producteurs, acheteurs, journalistes, exportateurs et le DG se sont parlé #anacarde


Une vue de la salle.Ph.Dr

Une vue de la salle.Ph.Dr

Abidjan, le 14-05-16 (lepointsur.com)- L’auditorium de la Caistab a servi de cadre à une rencontre vérité entre le Directeur général du Conseil Coton anacarde, Malamine Sanogo, la presse, producteurs et représentants d’exportateurs le vendredi 13 mai 2016, pour faire le bilan à mi-parcours de la campagne anacarde.

Sur 450.000 tonnes de noix de cajou achetées aux producteurs, seulement 200.000 tonnes ont été exportées à la campagne à mi-parcours, contre 330.000 tonnes à cette même période l’année en 2015, selon Malamine Sanogo.

Le DG du Conseil Coton Anacarde a indiqué que les volumes des achats et des exportations de noix de cajou sont en reculs respectivement de 19% et 40%. La baisse globale des exportations est plus notable à destination de l’Inde avec plus de 60% qu’au niveau du Vietnam où le volume est quasi constant avec 4% de baisse.

Quant aux difficultés constatées il s’agit, notamment des retards dans la maturation des noix de cajou et une augmentation très rapide des prix bord-champ. Toute chose qui, selon le DG du Conseil Coton Anacarde, n’a pas été sans conséquence sur la capacité des différentes catégories d’acteurs à respecter leurs engagements contractuels.

Le Directeur général du Conseil Coton anacarde a révélé la mise en place d’un cartel constitué d’acheteurs et d’exportateurs de noix de cajou qui usent de moyens non recommandables pour faire chuter, non seulement le cours de l’anacarde, mais surtout le prix bord-champ fixé en faveur des producteurs.

A ces « hors-la-loi », le DG du Conseil Coton-Anacarde a recommandé de respecter les principes de la concurrence, d’éviter de se mettre d’accord sur un prix à offrir aux producteurs et surtout d’éviter d’inciter les opérateurs au niveau bord-champs à collecter des produits humides en leur mettant une trop forte pression.

Selon certaines sources proches du dossier, ce cartel serait le fait de groupes indiens qui refuseraient de voir l’anacarde être introduite en bourse. Ce qui pourrait être envisageable, au regard des performances économiques de la noix de cajou sur le marché mondial. Ces groupes utiliseraient des pressions et de moyens d’intimidation pour voir les cours de la noix de cajou chuter et ainsi imposer aux producteurs des prix dérisoires.

Plusieurs coopératives de producteurs présentes à cette conférence ont  dénoncé les agissements de ce cartel, qui constituent selon elles, une réelle menace pour leur activité.

Malamine Sanogo s’est dit déterminé à lutter contre cet état de fait. Et permettre ainsi aux producteurs de bénéficier des résultats de la réforme initiée, il y a deux ans. D’un prix minimum bord champs de 350F CFA par kilogramme de noix brutes de cajou bien séchées et bien triées, les prix aux producteurs ont évolué jusqu’à 650F CFA dans certaines localités, soit quasiment le double avec une moyenne nationale de l’ordre de 550F CFA.

Depuis sa mise en œuvre il y a deux ans, la réforme de la filière anacarde porte ses fruits. En seulement deux ans la Côte d’Ivoire est devenue 1er producteur de la noix de Cajou au niveau mondial devant des pays tels que l’Inde et le Vietnam.

Pour éviter les difficultés et mener à bien le projet pour reprendre son rang de 1ère place mondiale, le Directeur général du Conseil Coton anacarde a insisté sur les noix bien séchées et bien triées.

Kpan Charles

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