Bientôt, les palmiers ivoiriens produiront de l’électricité
À Aboisso, en Côte d’Ivoire, une mini-révolution s’annonce : la construction d’une centrale d’énergie alimentée par de la biomasse, la première en Afrique à être reliée au réseau électrique national.
À Aboisso, à une centaine de kilomètres à l’est d’Abidjan, c’est une mini-révolution qui s’annonce. Ici, dans un à deux ans, commencera la construction d’une centrale d’énergie alimentée par de la biomasse, la première en Afrique à être reliée au réseau électrique national. Sur un continent où l’immense majorité des déchets agricoles est inutilisée, l’avancée est de taille.
Combustible
Porteur de cet ambitieux projet, l’Ivoirien David Billon n’aura pas de difficultés à trouver son combustible : des troncs et des feuilles de palmier. En effet, sa famille est l’actionnaire de référence de Sifca, premier producteur d’huile de palme en Afrique de l’Ouest.
Plus de 300 000 tonnes de biomasse seront utilisés chaque jour pour produire environ 288 GWh d’électricité qui seront injectés dans le réseau national.
Obstacles
Mais pour concrétiser cette idée simple, il a néanmoins fallu surmonter beaucoup d’obstacles : de l’organisation de l’alimentation en végétaux de la centrale de manière continue, à la négociation des prix d’achat de l’électricité par le concessionnaire du réseau, sans oublier le montage du tour de table composé de Sifca, Bouygues et EDF.
Jeune Afrique