Benoît Kadjo patron de ‘‘Voix du planteur’’ : « Nous voulons promouvoir le monde agricole»
Abidjan, 07-6-2021 (lepointsur.com) Benoît Kadjo est directeur de publication et rédacteur en chef du journal ‘‘Voix du planteur’’, un nouveau journal spécialisé dans l’agriculture. Bientôt dans les kiosques à journaux. Il donne les raisons de cette initiative.
Vous avez décidé de créer un nouvel organe de presse. Pourquoi ‘‘Voix du planteur’’ ?
Merci. ‘‘Voix du planteur’’ parce que nous avons constaté qu’en Côte d’Ivoire, presque tous les promoteurs de journaux sont dans l’information générale. Alors que des secteurs ont besoin d’être soutenus en matière d’informations et de communication. Nous venons donc combler un vide. Surtout que feu le premier de la république de Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny a toujours affirmé que l’économie du pays repose sur l’Agriculture. D’où la ‘‘Voix du planteur’’ qui est un journal spécialisé en agriculture. Ce, pour valoriser ce secteur d’activités qui constitue la mamelle de notre économie.
Ce journal traitera exclusivement des sujets relatifs à l’agriculture ?
Oui. Nous traiterons des informations agricoles à 85%. Et les 15% seront consacrées à l’Environnement et au développement durable. Parce que ce secteur fait partie des priorités des gouvernants en vue du bien-être de leurs populations. Le journal ‘‘Voix du planteur’’ vise à promouvoir le monde agricole et le monde de l’Environnement et du développement durable. D’ailleurs à ce sujet, le slogan de ‘‘Voix du planteur’’, c’est ‘‘L’Ami des paysans’’.
Car, ces braves paysans et agriculteurs, travaillent depuis des lustres dans des situations difficiles pour le développement de leur pays de se doivent d’être honorés. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour être proche de ces agriculteurs dans toute leur diversité (planteurs d’hévéas, d’anacarde, de cacao-café, de maraichers, riziculteurs, cultivateurs de banane etc). Dans Ce journal fera également un point d’honneur aux femmes qui sont dans le secteur agricole. Il faut aussi les encourager. Parce que l’on a l’impression que la Femme rurale est seulement là pour faire à manger à son mari qui est toujours au champ, alors que pour la plupart du temps, les femmes agricultrices existent et impactent la production agricole. Il y a aussi des femmes entrepreneuses dans ce secteur.
La presse nationale, dit-on est sinistrée du fait des nouveaux médias tels la presse numérique, les réseaux sociaux…
Ne craignez-vous pas un échec malgré votre bonne volonté ?
Vous savez, on ne pourra rien entreprendre si nous pensons à l’échec. Parlons plutôt en termes de défi. Pour nous, c’est un défi à relever parce que c’est un projet que nous avons nourri depuis 2012-2013. Nous avons essayé avec des amis journalistes pour relancer un journal agricole en 2014. Malheureusement, le promoteur ne nous a pas compris. Aujourd’hui, à travers ce tire : ‘‘Voix du Planteur’’, nous avons la possibilité de relever ce défi qui est encore vif en nous. Nous sommes fils de planteur.
Nous avons travaillé dans les plantations de bananier, de cacaoyer de caféier, d’ignames pendant les vacances scolaires. Nous savons combien de fois c’est difficile d’attraper une machette, aiguiser une machette, défier les serpents… C’est tout cela que nous voulons traduire dans ce journal pour galvaniser nos braves pays. C’est donc un challenge pour nous de réussir cette aventure. Et nous réussirons.
Quelle sera la périodicité de ‘‘Voix du planteur’’ ?
C’est un mensuel de 12 pages en format tabloïd pour le moment. Parce que notre ambition est de trouver des partenaires pour en faire un magazine sur du papier glacé de façon périodique sur de grands sujets de reportages, analyses, enquêtes, interviews et Dossiers. Vous savez, nous avons foi que la presse papier ne mourra pas. C’est à nous, les journalistes d’allier le numérique et le journal papier. Parce que, quoi qu’on dise, les partenaires sont toujours là. Et c’est à nous de savoir les prendre dans un partenariat gagnant-gagnant.
Quelles sont les grands thèmes que vous aborderez dans ce journal ?
Ce sera des thèmes d’actualité sur les filières que vous connaissez. La Côte d’Ivoire étant un pays à forte potentialité agricole, il est plus aisé de se frotter à toutes ces filières (cacao, café, hévéa, anacarde, le riz, la mangue, le citron, le piment, l’igname, l’orange, l’élevage de mouton, de porcs, de poulet, de pintade, de poisson…) En tout cas, il y a de la matière. De fait, nous ne baisserons pas les bras. Parce que, comme on le dit souvent : « Seul le travail paie ». Nous en sommes conscients. Vous savez, il y a aussi le volet international de l’Agriculture. Et c’est aussi une priorité pour nous. Parce que les expériences d’autres pays peuvent aider nos agriculteurs. Comme nous l’avons souligné plus haut, ce journal fera la part belle aux questions de l’environnement et du développement durable. Nous avons donc du pain sur la planche.
A quand le lancement de ce magazine ?
Ce sera dans ce mois de juin. Car c’est en 2020 que nous avons reçu le récépissé du procureur de la République. Avec le partenaire, nous venons d’harmoniser les angles surtout au niveau financier. C’est donc parti pour de bon.
Quelle équipe pour ce challenge ?
Rassurez-vous. Les compétences sont là. Nous irons en chercher si besoin se fait sentir. Mais pour l’instant, l’équipe est prête. Vous verrez bientôt le travail qui sera fait sur le terrain.
Notre journal aura également une version numérique.
Un message particulier ?
Oui. C’est de dire au monde agricole, environnemental et du développement durable qu’il existe désormais un journal qui leur est proche et qui n’a besoin que de leurs informations pour fonctionner. Que les décideurs sachent que nous ne serons pas leur ennemi. Mais un partenaire sur qui, ils pourront compter. C’est la même chose avec les autres partenaires du monde agricole, environnemental et du développement durable. C’est ensemble que nous ferons avancer ces secteurs primordiaux pour l’économie interne et mondiale.
Réalisée par : M. Camara (une correspondance particulière)