Benin/Enfin, la vérité sur la nomination de lionel Zinsou au poste de premier ministre
Depuis quelques mois, Lionel Zinsou avançait ses pions en vue de l’élection présidentielle béninoise. Une stratégie payante : à l’issue d’une réunion du chef de l’État Thomas Boni Yayi et des députés de son parti, le Premier ministre a été désigné jeudi 26 novembre candidat du parti pour le scrutin du du 28 février 2016.
« Le Premier ministre Lionel Zinsou est désigné candidat FCBE à la présidentielle à l’issue de la rencontre restreinte hier avec le chef de l’État », a ainsi déclaré Bida Nouhoum, député et porte-parole des Forces cauris pour un Benin émergent (FCBE, parti au pouvoir). L’ancien conseiller spécial auprès du président béninois de 2006 à 2011 « a été choisi pour son expérience et sa capacité à poursuivre l’œuvre entamée par le président Boni Yayi », précise Bida Nouhoum.
Un normalien au parcours brillant
Le banquier d’affaires franco-béninois, normalien au parcours brillant et neveu de l’ex-président béninois Émile Derlin Zinsou, est une personnalité incontournable des relations entre la France et l’Afrique. Depuis 2009, il dirigeait l’un des plus gros fonds d’investissement d’Europe, PAI Partners, après être passé par la banque Rothschild.
À la surprise générale, il avait été nommé Premier ministre en juin, à moins d’un an de la fin du mandat du président Boni Yayi. Dès sa nomination, des observateurs s’étaient alors demandé s’il ne s’agissait pas de positionner Lionel Zinsou comme futur dauphin du chef de l’État.
Sa nomination au poste de Premier ministre, « un boulevard » pour la présidentielle
« Nous savions que cette nomination, à moins d’un an de la fin de mandat de Yayi, était un boulevard offert à l’homme pour briguer la magistrature suprême », affirme Wilfried Leandre Houngbedji, éditorialiste au quotidien du service public La Nation.
« Lionel Zinsou pour nous est le choix de la raison car il préserve l’unité nationale », a insisté le porte-parole du parti au pouvoir. Âgé de 60 ans, cet ennemi de l’ « afro-pessimisme », préside aussi la Fondation franco-africaine pour la croissance. Une institution créée en décembre 2013 pour dépoussiérer les relations économiques entre la France et le continent africain.
La rédaction avec Jeune Afrique