Bénin : Un député condamné à 5 ans de prison ferme à sorti d’une amende de 3 milliards de FCFA
L’honorable Mohamed Atao Hinnouho, a été condamné à cinq ans de prison ferme à sorti d’une amende de 3 milliards de FCFA, par le Tribunal de première Instance et de première classe de Cotonou, mardi 6 octobre 2018. Selon les informations données par des autorités judiciaires béninoises, puis relayées par nos confrères de Xinhua, le député de l’opposition est accusé notamment de trafics de produits médicaux contrefaits.
Atao Hinnouho est poursuivi pour, «exercice illégal en pharmacie, vente de médicaments falsifiés, fournitures, offre de fournitures, trafics de produits médicaux contrefaits, fabrication ou la fourniture de produits médicaux ne remplissant pas les exigences de conformité, association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, faux en écriture privée et usage de faux en écriture privée, et enfin flagrant délit de fraude fiscal», rapporte notre source.
Soulignons que les faits incriminant le député, remonte au 7 décembre 2017. En effet, à cette date, la police judiciaire du Bénin avait effectué une opération de perquisition du domicile de M. Atao Hinnouho dans le cadre d’une enquête préliminaire sur le trafic de faux médicaments. Les résultats de cette enquête judiciaire, ont révélé que plus de 100 tonnes de médicaments étaient planquées dans plusieurs entrepôts appartenant à l’honorable.
Toujours d’après notre même source, en exil depuis le mois de décembre 2017, le député de la minorité parlementaire s’est volontairement rendu, le vendredi 27 avril dernier à la justice béninoise pour se faire écouter. Ainsi, après plusieurs heures d’audition devant le juge des libertés du Tribunal de première Instance et de première classe de Cotonou, il a été placé en détention provisoire.
Aussi, ne bénéficiant plus de l’humilité parlementaire après que le parlement béninois, réuni en session extraordinaire, a décidé lui enlevé ce droit, la justice béninoise a donc saisi l’occasion pour rendre un verdict très amère pour Atao Hinnouho.
Georges Kouamé