[Bangolo/Foncier rural] Par crainte de reprise des conflits, le chef central interpelle le gouvernement
Bangolo, 29-04-2021 (lepointsur.com) Le chef central de Bangolo, François Dao T. redoute une reprise des conflits fonciers dans sa localité. Pour cause, les différentes consultations initiées par les autorités dans l’optique de bannir ce phénomène, même si elles enregistrent des résultats positifs, il faut dire qu’elles n’ont pas pu résoudre le problème jusqu’à la racine.
Le foncier rural est l’une des préoccupations à traiter avec diligence, afin que celui-ci, ne figure plus au chapitre des foyers incandescents et nuisibles à la cohésion sociale dans le district des montagnes.
A Bangolo, dans la région du Guénon les problèmes liés au foncier rural demeurent en l’état. L’accalmie constatée ces derniers mois cache des braises dormantes, qui peuvent s’enflammer en toute circonstance. Il est à indiquer que les différentes consultations pour ramener la paix la cohésion sociale et le vivre ensemble, qu’ont prôné les autorités de ladite localité n’ont pu suffire à ramollir les cœurs.
Le Chef François Dao T., dans un entretien à nous accorder a attiré l’attention du gouvernement sur le mécontentement de ses populations, qui s’estiment lésées dans le traitement du dossier concernant ce qu’ils appellent “la spoliation’’ de leurs parcelles de terres et champs, par des populations venues des pays de la Cedeao.
« Bangolo se porte bien malgré ses souffrances. Nous souffrons de la spoliation de nos biens. Nous souffrons de la pauvreté. Nous ne pouvons pas accepter que des gens viennent d’ailleurs et s’accaparent nos plantations et terres, pendant que nous avions fui la guerre. Ils disent avoir acheté ces plantations et terres avec certains de nos enfants. Mais qu’ils sachent que ces enfants-là ne sont pas les propriétaires de ces parcelles, qu’ils ont achetées. Ce ne sont que peut être nos enfants et leurs agissements les engagent. Nous ne pouvons pas concevoir, que nos biens soient entre des mains armées en brousse et que nous les propriétaires soyions là errer en ville. Je demande à nos autorités gouvernementales de prendre la situation à bras le corps afin que nous rentrions en possession de nos terres. Nous sommes fatigués des guerres. Nous voulons aller à une paix endogène, mais avec ce qu’on nous a pris », souligne le chef central de Bangolo.
Simplice Tiagbeu, correspondant régional