Avant le lancement officiel du RGPH/ Albert Toikeuse Mabri fait des précisions et rassure
Le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Albert Toikeusse Mabri par ailleurs, président du comité national du Recensement Général de la Population et de l’Habitat était face à la presse nationale et internationale lundi 10 mars 2014, à la Maison de la Presse d’Abidjan.
Ce n’est pas de façon fortuite que le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Albert Toikeusse Mabri par ailleurs, président du comité national du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) était face à la presse nationale et internationale lundi 10 mars 2014, à la Maison de la Presse d’Abidjan (MPA). Et pour cause. Après plusieurs années de retard, avec le non recensement prévu en 2008, le président du comité national « compte » sur le soutien de la presse et les médias. « Il sera réalisé en 2014, c’est-à-dire après six de retard. Depuis seize ans, nous n’avons pas de chiffres sur notre population, mais cela ne doit pas arrêter l’Etat de fonctionner. Nous avons certainement, au niveau du gouvernement besoin de mettre en œuvre le programme de gouvernement du Président qui s’assoit sur l’organisation des collectivités locales. C’est ce qui a emmené le gouvernement à procéder au découpage. Vous savez que, à chaque législature les gouvernants peuvent être emmené à revoir toutes ces questions. Comme nous retournons vers des élections générales dans les deux ans à venir, vous comprendrez que faire le RGPH maintenant, permettra au gouvernement de revoir le travail qui a été fait ici, mais un travail qui s’imposait à nous, par l’attente du quatrième RGPH« , a indiqué le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement pour répondre à la préoccupation concernant le nouveau découpage administratif, avant le recensement annoncé. Concernant les réserves et les amalgames émis par le Front Populaire Ivoirien (FPI), le président du comité national, parlant de la liste électorale a insisté sur le fait que la révision de la liste élection et le RGPH sont deux choses complètement différentes. A en croire le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, « le Recensement Général de la Population et de l’Habitat ne s’accommode pas de la considération politique. Nous voulons simplement donner les moyens d’une planification forte du développement. Nous voulons aussi donner les moyens d’une évaluation de tous les programmes que nous avons avec nos partenaires« , a-t-il souligné. Aussi, le gouvernement veut-il donner des éléments aux investisseurs , au secteur privé « de savoir quand ils viennent en Côte d’Ivoire à quoi ils ont à faire », en terme de population et en terme de facilité au niveau de la Côte d’Ivoire« . Tel est l’objectif de ce recensement. Quant à la liste électorale il a rassuré que cela « partira » de la dernière liste en y ajoutant ceux qui ont droit de vote, avant de finaliser la liste électorale. « Tous ceux qui seront sur les fichiers du RGPH ne sont pas électeurs, puisque déjà, ceux qui sont recensés sur l’ensemble du territoire national sont ceux qui y vivent sans considération de leur nationalité« , a-t-il soutenu. Cela est différent de la liste électorale dont le premier élément pris en compte est « la nationalité ivoirienne« . Il y a cet amalgame qui est fait c’est pourquoi le gouvernement a instruit la direction exécutive du RGPH à aller au contact des partis politiques. Selon le conférencier le Directeur Général de l’INS a rencontré presque tous les responsables des partis politiques significatifs, et a passé plus de trois heures avec le FPI, pour leur expliquer de quoi il s’agissait. « Les uns et les autres ont compris et nous souhaitons qu’il n’y ait pas de mauvaise foi dans l’opération. Nous en appelons au sens de civisme des uns et des autres pour qu’on puisse accompagner cette importante opération« , a interpellé président du comité national du Recensement Général de la Population et de l’Habitat. Non sans préciser que le démarrage de l’opération se fera le 17 mars avec le Président de la République Alassane Ouattara.
Avant lui, le Directeur du comité exécutif du RGPH par ailleurs Directeur Général de l’Institut National des Statistiques, Ibarhima Ba a indiqué que le recensement démarrera le 17 mars 2014, pour un coût global de 12 milliards 800 millions FCFA. A cet effet, l’ambassadeur du Brésil a offert 20 175 terminaux mobiles de poches pour ce recensement assisté par ordinateur. La particularité de cette opération de recensement, selon lui se fera « essentiellement en 21 jours et que les résultats seront disponibles avant la fin du mois de mai. » A l’en croire, cette période a été déterminée en raison de la révision à mi parcours du Programme National de Développement (PND 2012-2015), la révision de la liste électorale et les engagements internationaux de la Côte d’Ivoire par rapport aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). »Cela permettra d’améliorer la collecte« , a rassuré le DG du RGPH. Outre cette fiabilité, en passant du recensement classique à celui électronique, le rapport sera rendu dans un temps record.
En effet, les 28 et 29 juin 2013 à Grand Bassam, les associations professionnelles des journalistes à savoir le Gepci, l’Unjci, l’Ojpci, le Synappci, l’Urpci et le Repprelci ont pris conscience du rôle majeur qu’elles ont à jouer dans la sensibilisation et de la mobilisation des populations vivant en Côte d’Ivoire et ce, en vue du bon déroulement du processus de recensement général desdites populations. C’est pourquoi au nom de toutes ces organisations, Le porte-parole N’Guilissi François a rassuré les responsables du RGPH. « Je suis ici ce matin pour réitérer les engagements pris à Grand Bassam et assurer le Gouvernement ivoirien de notre détermination à accompagner le processus de recensement, conformément à l’esprit et à la lettre de la plate forme de collaboration que nous avons signée avec le Comité Technique RGHP 2013« .
La présidente de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire, Habiba Dembélé a émis le vœu de voir se succéder à la MPA toutes les sommités de la Côte d’Ivoire ainsi que ceux d’ailleurs de passage dans le pays. Abordant le sujet du jour elle indiqué ce qui suit : »le projet qui nous réunit ce matin entre dans le cadre de la modernisation de l’Etat de Côte d’Ivoire, projet cher au cœur de nos gouvernants, car comment atteindre l’émergence en 2020 sans connaitre tous les indicateurs du développement, et le premier d entre eux, c’est le chiffre exact de la population. Comment peut-on apporter de l eau potable, l’électricité, des soins de santé, la loi sur la couverture maladie universelle qui vient d’être voté, l’éducation et j’en passe sans connaitre le nombre et la typologie de nos populations. Ce recensement est nécessaire, voir urgent pour tout Etat moderne et nous félicitons et encourageons le ministre d’Etat , ministre du Développement dans sa volonté de mener ce vaste projet qui va contribuer au développement de la Côte d’Ivoire en rendant concret tous les grands projets et efficace la mise en œuvre du document stratégique de lutte contre la pauvreté. Et l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire prend l’engagement de vous accompagner a toutes les étapes de ce processus« .
Serges Mignon
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