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[Autonomisation féminine à Dabou] Le MIEF, un modèle d’inclusion porté par Aïssata Sanogo


Depuis trois ans, le MIEF, dirigé par Aïssata Sanogo, transforme la vie des femmes à Dabou, notamment celles en situation de handicap, à travers la formation, l’inclusion et des projets générateurs de revenus.

Dabou, le 11 juin 2025 (lepointsur.com) – Dans un paysage associatif souvent marqué par des actions ponctuelles, le Mouvement pour l’Indépendance et l’Épanouissement de la Femme (MIEF) s’impose depuis trois ans comme un modèle d’action sociale durable. Implantée dans la région de Dabou, cette organisation a su se démarquer par son engagement résolu en faveur de l’autonomisation féminine, avec une attention particulière portée aux femmes en situation de handicap, longtemps ignorées par les politiques de développement.

Au cœur de cette dynamique : Madame Soumahoro Aïssata, épouse Sanogo. Présidente du MIEF, cette femme de terrain incarne une nouvelle génération de leadership féminin, déterminée à briser les barrières de l’exclusion. « Nous voulons que chaque femme, quel que soit son handicap ou son parcours, puisse retrouver sa dignité, sa confiance en elle et jouer un rôle actif dans la société », affirme-t-elle.

Sous sa houlette, le MIEF a construit une stratégie reposant sur trois piliers : Unité – Formation – Réussite. Une devise qui se traduit par des programmes concrets : formations professionnelles adaptées, campagnes de sensibilisation, accompagnement personnalisé, et soutien à l’entrepreneuriat. L’ambition est claire : offrir aux femmes les compétences et les outils nécessaires pour devenir actrices de leur propre changement.

Les résultats sont tangibles. En l’espace de trois ans, le MIEF a permis à des centaines de femmes de sortir de la précarité. Plusieurs d’entre elles, autrefois marginalisées du fait de leur handicap, exercent aujourd’hui une activité génératrice de revenus, participent à la vie communautaire et témoignent d’un regain de confiance.

Cette approche humaine et individualisée fait toute la différence. Le MIEF ne se contente pas d’intervenir : il accompagne, il valorise, il relie. Une philosophie de la proximité qui repose sur la solidarité et la responsabilité collective.

L’un des aspects les plus innovants du MIEF est son travail en faveur de l’inclusion des femmes handicapées, souvent laissées en marge des dispositifs classiques d’autonomisation. « Trop de femmes sont invisibles. Nous avons décidé de leur rendre leur visibilité, leur voix et leur pouvoir d’agir », explique Aïssata Sanogo.

À travers des formations en couture, agroalimentaire, coiffure ou encore en gestion de microprojets, le mouvement transforme des vies. Les bénéficiaires saluent unanimement cette approche inclusive. « Ce n’est pas une femme ordinaire. C’est une femme Lewi », disent-elles, en référence à un terme baoulé qui désigne une femme courageuse et déterminée.

À Dabou, mais aussi au-delà, l’impact du MIEF s’étend progressivement. D’autres localités s’inspirent de ce modèle communautaire centré sur la femme. Dans un contexte où les discours sur l’égalité de genre peinent souvent à se traduire dans les faits, le MIEF apparaît comme une réponse crédible, pragmatique et inclusive.

Madame Sanogo, elle, continue de tisser des liens, de former des relais locaux et de porter une vision où l’émancipation des femmes n’est pas un slogan, mais un chantier quotidien.

En somme, le MIEF ne se contente pas de défendre l’autonomisation féminine ; il la matérialise, la rend accessible à toutes, y compris aux plus vulnérables. À travers son action, Aïssata Sanogo incarne un leadership social fondé sur l’inclusion, la dignité et la transformation. Une démarche inspirante pour l’avenir du développement communautaire en Côte d’Ivoire.

Médard KOFFI avec Dabou 24

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