CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 07-01-2017) Après le déclenchement de la mutinerie à Bouaké avec ses ramifications dans la ville de Daloa dans le Centre-ouest du pays et à Korhogo dans le septentrion, aucune solution n’a encore été proposée aux mutins. En dehors d’un communiqué du ministère de la Défense produit le vendredi 06 janvier dans le feu de l’action, invitant les militaires à regagner les casernes, les autorités n’ont pas encore entrepris de négocier avec les insurgés.

A Bouaké, en attendant l’arrivée du ministre en charge de la Défense, Alain Donwahi, annoncée pour rencontrer les mutins, la situation semble s’enliser davantage. A la clef, les marchés et commerces qui restent désespérés fermés le samedi 07 janvier 2017, lendemain du début de l’insurrection armée. Mieux, selon notre correspondant sur place, les villes de Botro et Brobo à quelques cinquantaines de kilomètres de la capitale de Gbêkê ont été assiégées.

« Nous sommes présentement à la résidence du Sous-préfet central, Djandé Lorng, avec le maire Djibo Nicolas ainsi que des leaders religieux, dans l’attente du ministre de la Défense », précise-t-il. Avouant que si une décision urgente n’est pas prise, les choses risquent de s’empirer dans cette partie du pays déjà entre les mains des soldats en armes.

A l’Ouest du pays, des villes comme Man, Duékoué et Toulepleu sont assiégées. Dans le Sud-ouest, la ville de Tabou a enregistré des tirs nourris avant de tomber entre les mains des mutins. Faut-il le rappeler, plusieurs militaires de rang ont entamé une mutinerie depuis le vendredi 06 janvier 2017 pour réclamer des promesses relatives à leurs revalorisions en grades et salaires, faites par le Président de la République qui les recevait en 2014, à l’issue d’un autre mouvement d’humeur relatif aux mêmes revendications.

Idrissa Konaté

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