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Attaques terroristes : Voici les preuves de braves réactions face aux agresseurs #Grand-Bassam


Le drame de la cité balnéaire de Grand-Bassam ne finira pas de livrer ses secrets. Selon les témoignages de deux ressortissants libanais, le bilan des attaques terroristes serait plus lourd n’eut été la prompte réaction d’étrangers blancs, présents sur la plage ce dimanche 13 mars de triste mémoire.

« Sans les blancs, il y aurait eu plus de 300 morts », indique Halouché F. Poursuivant, il précise « j’étais à l’hôtel juste à côté de l’Etoile du Sud et je nageais avec mon fils dans la piscine lorsque j’ai entendu deux ou trois coups de feu. On nous a dit que c’était un braquage. En général, nous n’avons pas peur quand il s’agit de braquage, car il y a tellement de monde sur la plage que des bandits n’oseraient pas s’y aventurer. Ensuite, des rafales de coups de feu ont déchiré l’atmosphère. La panique s’est alors emparée de tous et je suis sorti de la piscine avec mon fils. Tandis que les tirs se rapprochaient, les gens criaient et couraient dans tous les sens. Nous nous sommes joints à eux et en ce moment-là, quatre blancs de type caucasien (blanc), de je ne sais quelle nationalité, ont couru à leurs véhicules pour en sortir des gilets pare-balles et des fusils d’assaut et retourner sur le théâtre des assauts. Moi j’ai démarré et honnêtement, je ne sais pas comment j’ai regagné Abidjan, tellement j’étais paniqué et j’avais peur pour ma famille ».

Hussein, son cousin qui l’écoutait, renchérit. « C’était grave pour moi. Je me suis retrouvé avec ma famille dans une chambre pour trouver refuge pendant une heure au moins. On entendait des tirs, des gens entraient dans les chambres et tiraient. Dieu merci, personne n’est entrée où nous nous trouvions ». Il arrête de parler pendant quelques secondes, le regard dans le vide, avant de reprendre, « c’était dur, il y a eu tellement de morts, les jeunes filles qui vendaient des arachides, des ananas, les jeunes …, c’était une plage remplie de corps sans vie. Quand on nous dit qu’il y a eu une vingtaine de morts, nous disons que ce n’est pas vrai, il y a eu plus. Peut-être que c’est pour ne pas choquer encore plus la population sinon, ils ont tués vraiment. C’est vrai que si les blancs n’étaient pas là, je crois qu’il y aurait eu encore plus de morts, on parle de 6 terroristes non, il y en avait plus. J’ai l’impression qu’ils se sont partagé les hôtels longeant la plage par groupe de 3 ou 4 ».

Evidemment, ces deux témoignages et plusieurs autres s’accordent à dire que les interventions des blancs, dont on ignore l’origine et la profession, eux-mêmes clients comme tous les autres, surpris par l’assaut des terroristes, ont permis d’apporter la riposte en temps réel. Toute chose qui a permis au grand nombre de personnes de quitter la plage. Mais surtout, de stopper quelque peu, la progression des terroristes pour ne pas faire un carnage total. Une réaction qui a peut-être donné du fil à retordre aux assaillants de la plage. Mais pourquoi un black-out total sur l’intervention de ceux-ci, si tant est vrai qu’ils ont contribué à limiter les dégâts ?

Bien entendu, ces forces sans nom ont réussi, tant bien que mal, à maintenir la pression sur les terroristes jusqu’à l’arrivée des forces de défense et de sécurité ivoiriennes. Pour des raisons liées certainement à leurs fonctions, il sera difficile que les autorités et le peuple de Côte d’Ivoire leur rendent un hommage mérité. En attendant que cela se fasse, ils peuvent être fiers d’avoir réussi à sauver des centaines de vies des balles terroristes.

Autant il est vrai que les réactions de ces forces spontanées ont contribué à faire comprendre l’existence d’une force contraire aux agresseurs, limitant ainsi leur progression, il faut cependant saluer le prompt déploiement des forces de défense et de sécurité sur la plage, ainsi que sur toute la ville de Grand-Bassam.

Elles ont rallié Abidjan et la cité balnéaire en seulement 45 minutes. En vue d’apporter la réplique appropriée à cette lâche agression. C’est vrai que l’on peut dénombrer assez de morts consécutivement aux agressions de la plage de cette localité balnéaire, mais il faut tout de même reconnaître que la réaction appropriée des forces de défense et de sécurité ivoirienne est venue en appui aux forces sans nom qui tenaient tête aux agresseurs.

C’est ici le lieu d’inviter les autorités sécuritaires du pays à rester vigilantes pour que l’attaque de Grand-Bassam soit la première, mais en même temps la dernière agression terroriste de la Côte d’Ivoire.

Idrissa Konaté

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