Abidjan, le 11-09-2024 (lepointsur.com) Atito Kpata incarne aujourd’hui l’une des figures montantes de la nouvelle génération d’artistes Zouglou. Mais avant d’adopter ce pseudonyme devenu célèbre, il était simplement Valère, un enfant proche de son père, qui le surnommait affectueusement « Atito » — terme bété signifiant « mon ami ». C’est en hommage à ce père disparu qu’il décida d’adopter ce nom, ajoutant « Nanegnon », signifiant « beau, appréciable », pour créer son identité artistique : Atito Nanegnon, avant de se faire connaître sous le nom d’Atito Kpata.

Un amour pour la musique, ancré depuis l’enfance

Depuis son plus jeune âge, Atito Kpata nourrissait une passion ardente pour la musique. Son admiration pour l’artiste Soum Bill, l’une des icônes du genre Zouglou, ne fit qu’amplifier cette envie de faire carrière dans cet univers musical. Dès lors, il se lança dans la poursuite de son rêve, quitte à abandonner ses études en classe de 3ème pour se consacrer entièrement à la musique. Son parcours débuta dans les nuits animées d’Abidjan, notamment au Vélodrome, où il chantait pour égayer les foules.

C’est également durant cette période que l’ascension du coupé-décalé marqua la scène musicale ivoirienne. Atito Kpata y fit ses premiers pas en prêtant sa voix à l’un des titres phares de Douk Saga, la légende du mouvement coupé-décalé.

Un duo prometteur et une carrière solo en pleine expansion

En 2009, Atito Kpata forma le groupe « Champion en titre » avec son ami Sisco L’Impérial. Ensemble, ils sortirent leur premier album, marqué par des titres mémorables tels que « Diminakolo » et « Dieu n’est pas gaou », qui attirèrent l’attention du public. Leur succès fut confirmé avec la sortie de l’album Aventurier, véritable tremplin pour leur carrière, avec une série de concerts en Europe.

Cependant, malgré cette réussite fulgurante, la carrière d’Atito Kpata fut interrompue par des problèmes de santé. Après une période de repos, l’artiste décida de reprendre sa carrière en main. Soutenu par le footballeur ivoirien Gervinho, il entra en studio pour la production de Né pour réussir, un album de 10 titres arrangé par des figures majeures de la musique ivoirienne telles que David Tayorault et Roch Arthur. Ce projet reflète non seulement la détermination d’Atito à réussir, mais également sa résilience face aux défis.

Une collaboration fructueuse avec Yabongo Lova

Toujours en quête d’innovation et de collaborations, Atito Kpata continua à enrichir son répertoire musical. L’un de ses singles les plus marquants est sans doute Dagou, une collaboration avec Yabongo Lova, autre grande figure du Zouglou nouvelle génération. Ensemble, ils créent un duo percutant qui résonne auprès des fans du genre.

Un avenir « né pour réussir »

Avec son parcours riche en expériences et en obstacles surmontés, Atito Kpata se positionne aujourd’hui comme l’une des voix les plus prometteuses du Zouglou. De ses débuts modestes dans les quartiers d’Abidjan à ses performances sur les scènes européennes, l’artiste incarne la résilience et la passion. Et comme le titre de son album le suggère, il est « né pour réussir ».

Atito Kpata continue d’évoluer, enrichissant la scène musicale ivoirienne tout en rendant hommage à ses racines et à l’héritage de son père, celui qui l’a inspiré à devenir l’artiste qu’il est aujourd’hui.

Médard KOFFI

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