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Arriérés de salaires des agents de la santé communautaire/ Le « mépris » et la « mauvaise foi » du ministre de la Santé


         Les courriers qui la confondent

Raymonde Goudou Coffie, ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida (Ph: Dr)

Raymonde Goudou Coffie, ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida (Ph: Dr)

Les agents de la santé communautaire qui ploient sous le poids de quatre mois d’arriérés de salaires et ne percevront pas leurs salaires, avant les fêtes de pâques. Telle est l’information que nous a fait partager le jeudi 17 avril 2014, le secrétaire du Syndicat national des Etablissements Communautaires de Côte d’Ivoire (SYNAECOMCI), que dirige Georges Meney Kaman.

Si ce syndicat fait sa lutte à visage découvert, le Mouvement pour Défense des Employés des Etablissements Sanitaires Communautaire (MODDESCOMCI) que préside Kouamé K. Pascal utilise la voie administrative.

En effet, le 2 janvier 2014, par courrier N°053/01/2014 dont ampliation a été faite à tous les différents présidents de Conseil d’Administration de la santé communautaire, le syndicat réclame conformément au code du travail en vigueur en Côte d’Ivoire, en sept points « une revalorisation salariale« , au Daf Jérôme Kouamé du ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida. Entre autres, la prime d’ancienneté, celle de responsabilité, de logement, de garde. Non sans indiquer ce qui suit : « Nous sommes disposez à échanger avec vous sur la satisfaction des points sus énumérés et une revalorisation salariale« .

L'un des courriers des agents (Ph: Dr)

L’un des courriers des agents (Ph: Dr)

En avril 2014, Pascal K. Kouamé adressait un courrier de « saisine » concernant une « d’interpellation » N°153/3/2014n toujours au Daf Jérôme Kouamé. « Par la présente, nous travailleurs des Etablissements Sanitaires Communautaires (ESCOM) venons vous informer de trois mois d’arriérés de salaires par nous dû par vous« . Telle est en substance le cri du cœur des agents.

Face au silence radio du Daf Jérôme Kouamé, le 1er avril 2014, le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida est saisi. « N’ayant reçu aucune suite à nos différents courriers à ce jour, nous venons par la présente vous saisir pour une intervention afin de régulariser cette situation. » Stipule la quintessence du courrier.

En effet, depuis l’entrée en vigueur de la mesure relative à la gratuité des soins dans des Etablissements Sanitaires Communautaires, « les salaires des agents que nous sommes ne sont plus payés régulièrement. » « Il faut souvent accuser un retard de trois à quatre voir cinq mois de salaires impayés« , indique le courrier. Conséquence, aucun employé ne peut « souscrire au projet d’habitations sociaux« . « Aussi, ce mode de paiement trimestriel ou semestriel qui n’honore ni la tutelle, ni les employés ne soit admis comme un principe afin d’éviter qu’une situation préalable ne survienne« , conclut-il.

Pourquoi un tel comportement aux agents qui ont en charge le soin primaire des populations ? Seul le ministre de la Santé peut y répondre.

Kpan Charles

 

 

 

 

 

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