Le Collectif des Enseignants pour la Prime (CEP) proteste contre l’arrestation d’Assy Ghislain, leader syndical du MEDD, survenue dans la nuit du 2 au 3 avril 2025. Ils exigent sa libération immédiate et dénoncent les intimidations à l’égard des enseignants en grève.

Abidjan, le 03 avril 2025 (lepointsur.com) Le Collectif des Enseignants pour la Prime (CEP) a réagi avec indignation à l’arrestation de leur camarade de lutte, Assy Ghislain, dit Dugarry, survenue dans la nuit du 2 au 3 avril 2025 à son domicile. Selon le National Mad DIABATÉ Président du CEP, des individus non identifiés ont procédé à son interpellation sans présenter de mandat d’arrêt et l’ont conduit vers une destination inconnue.

Dans une déclaration officielle, le collectif exprime sa « vive protestation » contre ce qu’il considère comme une violation grave des droits fondamentaux de leur collègue.

L’arrestation de Assy Ghislain, Secrétaire National à la Communication (SNACOM) du Mouvement des Enseignants pour la Défense de leurs Droits (MEDD), intervient dans un climat de tension marqué par une grève des enseignants. Ce mouvement de protestation, déclenché après plusieurs tentatives de négociations infructueuses avec les autorités, vise à réclamer de meilleures conditions de vie et une revalorisation des primes des enseignants.

« Nous ne cherchons en aucun cas à déstabiliser le pays. Nous voulons simplement stabiliser nos vies, comme d’autres fonctionnaires bénéficiant d’un traitement plus favorable », précise le CEP dans son communiqué.

Face à cette situation, le Collectif des Enseignants pour la Prime formule plusieurs exigences :

. La libération immédiate et sans condition d’Assy Ghislain ;

. L’arrêt des intimidations, menaces et arrestations arbitraires des enseignants ;

. Un soutien inébranlable à la famille du syndicaliste et à son organisation, le MEDD.

Le CEP exhorte également ses membres et sympathisants à rester mobilisés tout en respectant les consignes du Directoire de l’IS-MENA/METFPA.

Le collectif a salué la mobilisation massive des enseignants pour cette première journée de grève et laisse entendre que le mouvement pourrait se poursuivre si les revendications ne sont pas prises en compte.

Cette arrestation, perçue comme une tentative d’intimidation, risque d’alimenter davantage la colère des enseignants et de prolonger la paralysie du secteur éducatif en Côte d’Ivoire.

Médard KOFFI

Commentaires

commentaires