Politique

Après les résultats de la présidentielle au Congo-Brazza/ Quand des opposants préparent le chaos #congobrazzaville


-Une victoire méritée du président sortant

Le général congolais Jean-Marie Michel Mokoko, candidat déclaré à la présidentielle du 20 mars 2016 au Congo-Brazzaville. AFP

Le général congolais Jean-Marie Michel Mokoko, candidat déclaré à la présidentielle du 20 mars 2016 au Congo-Brazzaville. AFP

Brazzaville, 27-03-16 (lepointsur.com)-«Nous engageons le peuple congolais à exercer pleinement sa souveraineté sur sa victoire démocratique à travers des élections reconnues par la loi : villes mortes et autres grèves, meetings et marches pacifiques», écrivent quatre opposants à la victoire du président sortant du Congo Brazzaville, Denis Sassou N’Guesso, selon le confrère de RFI.

Les quatre candidats à la présidence, signataires du texte sont : Guy-Brice Parfait Kolélas (arrivé deuxième avec plus de 15% des voix), le général Jean-Marie Michel Mokoko (troisième avec près de 14%), Claudine Munari et André Okombi Salissa. Joints par l’AFP, Claudine Munari, Guy-Brice Parfait Kolélas et André Okombi Salissa ont confirmé avoir bien signé ce texte. Le général Mokoko n’a pu être joint, mais un membre de son équipe de communication a indiqué qu’il en était bien lui aussi signataire.

Les résultats de la présidentielle du 20 mars 2016, donnent le président sortant Denis Sassou-Nguesso vainqueur avec 60,39 % des suffrages. Un score en baisse par rapport à ceux de 2002 et 2009, qui étaient respectivement de 85 et 78 %. Ces résultats restent à confirmer dans les prochains jours par la Cour constitutionnelle.

Ce qui s’est passé au Nord et au Sud Congo

Partout dans le monde, chaque candidat à une élection a son bastion. Comme les opposants ont décidé de jauger leurs forces politiques individuellement au premier tour de la présidentielle, le président sortant Denis Sassou-N’Guesso en a profité pour avoir la faveur de certains indécis.

A Talangaï, l’une des communes les plus peuplées, avec 195 mille électeurs, reconnues comme le fief du Parti Congolais des Travailleurs (CPT), M. Sassou a obtenu plus de 98% des voix.

Dans le département du Pool et de Brazzaville-Sud, le président sortant a obtenu 5%, à Madibou, arrondissement de Brazzaville, fief de Kolélas. En effet, le département de Brazzaville comprend 10 arrondissements. Que sont: Madibou, Bacongo, Makelekele, M’filou Ndiba, Moungali qui sont considérés comme les fiefs de l’opposition et Talangaï, Ouenze, île-Mambou, Potopoto et Djiri comme ceux du CPT, parti au pouvoir. Talangaï, la commune la plus peuplée est acquise à 100% pour M. Sassou.

Quant à Mokoko il s’est imposé à Pointe Noire où le taux de participation ne tournait qu’autour de 35 %, pendant que le nord favorable au président sortant tournait autour de 80% du taux de participation. Même dans les départements comme la Bouenza et le Lekoumou, considérés comme favorables, à l’opposition est tombé sous le charme du candidat sortant.

Le Nord et le centre sont restés fidèles au président sortant, Denis Sassou N’Guesso, où il a fait une très belle campagne. Pis, au Sud où l’opposition semblait s’enraciner, le taux de participation a été faible, tournant autour de 30% à Pointe Noire. Ce faible taux et les abstentions n’ont pas été favorables à  l’opposition.

Au nord, le taux de participation avoisine 80%. Dans ces départements du M. Sassou a fait le plein la Sangha, le Likouala, la Cuvette-Ouest et la Cuvette.

Dans ces conditions, y-a-t-il débat ? Les résultats de la présidentielle du 20 mars 2016 donnent le président sortant Denis Sassou-Nguesso vainqueur avec 60,39 % des suffrages. Un score en baisse par rapport à ceux de 2002 et 2009, qui étaient respectivement de 85 et 78 %.

Pourquoi l’opposition n’a-t-elle pas présenté un candidat unique, que de porter son choix sur la signature, avant le vote d’une Charte pour la victoire dont le but était d’empêcher la réélection de Denis Sassou ?

Face à cette attitude qui frise un soulèvement, le  cinquième candidat, Pascal Tsaty-Mabiala, secrétaire de l’UPADS, premier parti de l’opposition au Parlement, a signé ce pacte électoral anti-Sassou, mais samedi en début d’après-midi, il n’avait pas signé la déclaration endossée par ses alliés.

A la vérité, le peuple de Congo Brazza a opté pour la stabilité, qu’au changement dans la violence, même si le peuple reconnaît qu’il vit sous le seuil de la pauvreté.

De notre envoyé spécial à Brazzaville, Diarra Sékou

 

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