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Après la qualification des Eléphantes/ Berthe Adou : « Passer le premier tour était l’un des objectifs que nous nous sommes fixés »


Les Eléphantes se sont qualifiées pour la première fois à la demi-finale de la CAN Féminine après une première tentative ratée. Pour la responsable de la délégation ivoirienne en Namibie, Mme Berthe Adou, l’un des objectifs que la Fédération s’était fixé est atteint. La suite de la compétition dépendra de la détermination des joueuses.

L’équipe nationale féminine dont vous êtes la responsable vient de se qualifier pour la première fois en demi-finale de la CAN. Comment le ressentez-vous ?

Mme Berthe Adou, "l’un des objectifs que la Fédération s’était fixé est atteint" (Ph:Dr)

Mme Berthe Adou, « l’un des objectifs que la Fédération s’était fixé est atteint » (Ph:Dr)

Nous étions en Guinée-Equatoriale en 2012. Cette première participation de notre sélection a tourné court. Nous sommes sorties au premier tour. Vous comprenez alors mon sentiment. En tant que chef de la délégation ivoirienne, nous pensons que ce résultat n’est pas mal. Les joueuses se sont battues pour obtenir cette qualification dans une poule difficile avec la sélection du Nigeria, vice-championne du monde et la Namibie, pays organisateur.

Le regard est tourné désormais vers le match de la demi-finale contre le Cameroun?

C’est un gros morceau, le Cameroun… mais, permettez-moi déjà de féliciter le staff technique et les joueuses. Et remercier toutes les personnes qui ont contribué à cette performance, par leur soutien moral et financier, en particulier la Première Dame, la Première capitaine, qui n’a pas cessé de nous encourager, notre Ministre de tutelle ainsi que les femmes Ministres. Notamment, Madame Anne Ouloto qui a sonné la mobilisation ainsi que Madame Goudou Raymonde. Nous n’oublions pas Mme TOURE Nasseneba, Maire d’Odienné et la petite sœur Sylvie Touré. Il y a des personnes qui nous soutiennent et nous pensons que cette mobilisation va continuer au-delà de la CAN. Le football féminin ivoirien doit continuer sa progression et dans quelques mois ou années, figurer parmi les meilleurs du continent.

Gagner la demi-finale est une autre étape. Comme nous le disons souvent, il faut prendre match par match. Les filles sont conscientes de l’enjeu. Elles vont se battre. Mais, n’oubliez pas que nous ne sommes qu’à notre deuxième participation et tandis que toutes les équipes qualifiées ont une expérience de cette compétition. Notamment, le Nigeria qui est sa neuvième participation avec 6 trophées. En plus, la sélection nigériane est vice-championne du monde. La sélection camerounaise est également régulière dans cette compétition.
L’Afrique du Sud a les moyens de sa politique. De gros moyens financiers sont mis à leur disposition. L’équipe a un gros sponsor qui « décaisse ». Nous en savons quelque chose. Le Président de la FIF et le Comité Exécutif ont permis que notre dernier stage de préparation se déroule dans ce pays. Ça fait plaisir de voir toute une mobilisation autour d’une équipe féminine.

La transition est toute trouvée pour parler de la politique mise en place notre Fédération.

De mémoire, nous n’avons jamais vu autant de moyens mis à la disposition de l’équipe féminine. La plus belle femme ne peut donner que ce qu’elle a. Nous avons commencé la préparation juste après notre qualification et elle ne s’est jamais arrêtée. Il y a eu un stage bloque à Yamoussoukro et plusieurs stages externes et internes au Centre Technique National de Bingerville. Il y a eu un stage en Afrique du Sud. Le Comité Exécutif a joué sa participation. Les primes sont payées régulièrement. Nous profitons pour dire merci au Président de la FIF et au Comité Exécutif. Chacun d’entre eux a apporté sa contribution. Le premier vice-Président, M. Sory Diabaté en a fait son affaire. Le 3eme vice-Président, M. Malick Tohé multiplie les contacts pour la promotion de cette discipline, le Président Déhoulé Omer est toujours en contact avec nous ainsi que les frères williams et le porte-parole, Pierre Gondo. En un mot, toute la Fédération est mobilisée. Ce n’est pas une affaire de la Commission seule. La Fédération a permis à deux présidents de club féminin d’effectuer le déplacement de Namibie. Il s’agit des Présidents du club champion et vice-champion. Quand c’est bien, il faut le reconnaître. Malgré ses occupations, le Président Augustin Sidy DIALLO a tenu à être avec l’équipe en Namibie.

Quel est objectif fixé par la Fédération ?

Dans un premier temps, notre objectif était de passer le premier tour. C’est fait. Désormais, nous avons le regard tourné vers les deux prochains matches que nous voulons aborder avec le plus grand sérieux. Les encadreurs pourront trouver les mots justes pour motiver les joueuses. Il y a des défis à relever à ce niveau. La suite de la compétition dépendra de la détermination des joueuses. Mais une place dans le trio final ne nous fera pas de mal. Ça nous fera même beaucoup de bien. Le Premier vice-président ne cesse pas de dire que son souhait est de voir les filles au Mondial…. C’est tout le mal que je leur souhaite aussi… Que la volonté de Dieu se fasse. Elles ont une belle carte à jouer.

En plus de la qualification en demi-finale, la CAF a attribué le trophée de la joueuse du match à Coulibaly Fatou et Tia Ines. Quel commentaire ?

C’est l’occasion de féliciter ces deux joueuses. Elles ont du talent et elles méritent cette distinction. Elles apportent beaucoup à l’équipe de la Côte d’Ivoire. Ce sont des guerrières, des leaders au sein de la sélection.

Entretien réalisé par Sercom Fif

 

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