Le directeur général de UNICEF France, Sébastien Lyon, et le représentant résident de UNICEF Côte d’Ivoire, Dr Aboubacar Kampo. Ph.Dr

Abidjan, 26-08-16 (lepointsur.com) Le directeur général de UNICEF France, Sébastien Lyon, et le représentant résident de UNICEF Côte d’Ivoire, Dr Aboubacar Kampo, ont co-animé une conférence de presse vendredi 26 août 2016, à leur siège sis à Cocody-Attoban à Abidjan. La survie et au développement de l’enfant, l’enregistrement des naissances et le VIH/SIDA étaient les grands points abordés face à la presse.
Abordant le point relatif à la survie et au développement de l’enfant, et surtout, à propos de la nutrition et de la santé maternelle et infantile, Dr Aboubacar Kampo a déploré le fait qu’en dépit des efforts du gouvernement et des partenaires, 108 enfants sur 1000 naissances meurent. Soit deux décès chaque heure. Ce qui constitue : « un risque, deux fois plus élevé pour les enfants vivant dans le nord et le nord-ouest « . Et ce, à cause de la malnutrition qui provoque qui provoque un retard de croissance de 29 % des enfants de moins de cinq ans contre 40% dans le nord.
Par ailleurs, le directeur général de UNICEF France, Sébastien Lyon en visite en Côte d’Ivoire depuis le 20 août, s’est félicité des visites sur le terrain à Odienné (nord), Guiglo (ouest) et Attécoubé (Abidjan).
« Des expériences-pilotes ont montré leur efficacité. Il nous faut désormais généraliser ces approches nutritionnelles à haut-impact, en particulier dans les zones les plus défavorisées« , a indiqué le directeur général de UNICEF-France dont le séjour prenait fin, le 26 août en Côte d’Ivoire.
Quant à l’enregistrement des naissances, il a annoncé le lancement d’un partenariat, paraphé jeudi 25 août, en soutien aux efforts ivoiriens dans les domaines de l’enregistrement des naissances à l’état-civil, de la santé maternelle et infantile et de la nutrition chez les enfants de moins de cinq ans.
Ce partenariat d’un montant d’environ 2,6 milliards FCFA, vise à renforcer et accompagner les systèmes d’état-civil et les aspects liés à la santé de la mère et de l’enfant ainsi que la nutrition infantile. Ce montant accompagnera les projets-pilotes en cours en Côte d’Ivoire par l’amélioration de la demande à travers la sensibilisation, et l’amélioration de l’offre des équipements pour faciliter l’obtention de ces services.
« En Côte d’Ivoire, une naissance sur trois n’est pas enregistrée à l’état-civil », a expliqué, Dr Aboubacar Kampo. Ces enfants n’ont aucune identité officielle et sont ainsi privés d’accès à des droits fondamentaux en éducation, en santé et en protection, 47 % étant enregistrés à la naissance en milieu rural contre 84% en milieu urbain. « Il nous faut corriger cette iniquité en accentuant nos efforts dans les zones rurales et cibler les plus pauvres« , a-t-il indiqué.
À l’étape de Guiglo, la délégation de M. Lyon a inauguré le Centre d’état-civil réhabilité par l’UNICEF et visité la Clinique juridique de cette ville après s’être rendu à l’infirmerie villageoise de Zro, située à plus d’une trentaine de kilomètres de la sous-préfecture, sur voie difficilement praticable. Il a salué la volonté politique et la mobilisation des Ivoiriens et du gouvernement, faisant remarquer que le défi majeur à relever concerne  » la mise à l’échelle des projets en cours « .
Le programme-pays de l’UNICEF soutient les priorités nationales de développement visant à améliorer la situation des enfants et des femmes, le cadre de coopération s’articulant autour de la survie et du développement de l’enfant, de l’éducation, de la protection de l’enfant, de la lutte contre et la prévention du VIH-SIDA, de l’inclusion sociale ainsi que les interventions transversales de politiques sociales, de suivi et évaluation et de communication. En Côte d’Ivoire, c’est le Réseau des acteurs des médias pour les droits des enfants en Côte d’Ivoire (Ramede-ci) présidé par Doumbia Mamadou qui met à jour les connaissances des journalistes sur les questions de promotion et de protection des enfants.
Sériba Koné

Commentaires

commentaires