Après la présidentielle : L’incongru satisfecit des militants du Fpi version Aboudramane Sangaré #Partipolitique
CIV lepointsur.com (Abidjan, 10-11-2015) Décidément, les Ivoiriens auront du mal à comprendre les militants du Front populaire ivoirien, du moins, tous ceux qui ont décidé de suivre Aboudramane Sangaré au détriment de Pascal Affi N’Guessan, le président statutaire. Après avoir saboté la présidentielle, ils ont critiqué à tort les résultats qui ont découlé de cette échéance électorale, à laquelle le clan Aboudramane Sangaré a signé absent.
Alassane Ouattara, candidat à sa propre succession, a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle à laquelle Aboudramane Sangaré, le vice-président du Fpi, avait demandé aux adeptes de Gbagbo ou rien de s’abstenir. Mais contre toute attente, ceux-ci ont manifesté un réel intérêt pour le taux de participation de ce rendez-vous électoral. Evidemment, cette attitude trouve simplement sa justification dans la volonté d’Aboudramane Sangaré et les autres adeptes de ‘’Gbagbo ou rien’’ de jauger leur force dans la classe politique ivoirienne.
Une volonté tout de même légitime ! D’autant plus que ce groupe de militants du Fpi qui a choisi de saboter les actions de Pascal Affi N’Guessan, veut montrer à l’opinion nationale et internationale que Laurent Gbagbo présentement interné à la prison de la Cpi maintient toujours sa position de véritable homme fort de la politique dans son pays. Seulement, leur volonté manifeste les a amenés à donner dans l’intoxication, le dénigrement, la mauvaise foi. Certains observateurs de la scène politique ivoiriennes se demandent si ce n’est pas Gbagbo lui-même qui tirent les ficelles au point d’enterrer le FPI qu’il a crée avec lui, pour que ceux qui veulent être à des postes politiques créent leur parti et laissent celui qu’il a mis sur les fonts baptismaux? Tout porte à le croire et il y a signe qui ne trompe pas, parce qu’on ne peut se réclamer de Patriote, hier et ne pas vouloir participer à la vie de la patrie sous un autre pouvoir.
Sinon, comment comprendre qu’avant même la fermeture des bureaux de vote, alors qu’ils n’avaient pas de représentants à ces différents endroits, plusieurs militants du Fpi version Aboudramane Sangaré aient pu avancer un taux de participation qui trahissait la réalité ? A la vérité, leur véritable préoccupation était de jeter le discrédit sur une élection à laquelle ils ont refusé de prendre part.
Les ‘’Gbagbo ou rien’’ abonnés absents aux grands rendez-vous du pays
Depuis l’arrestation de l’ancien chef de l’Etat, suivi de son incarcération à la prison de la Cour pénale internationale, le Front populaire ivoirien a fait de sa libération, la principale condition de sa participation au débat politique. Au point où la survie politique du plus important parti de l’opposition a été sacrifiée sur l’autel des ambitions d’Aboudramane Sangaré et ses affidés.
Le faisant, ils ont mis le parti aux antipodes du jeu démocratique. Ainsi, toutes les élections qui ont suivi l’arrestation de Laurent Gbagbo ont été royalement ignorées par les instances du parti symbolisé par la rose. Les législatives et les élections locales le démontrent bien. Le Fpi n’a présenté aucun candidat à ses différents scrutins. Mieux, le parti de Laurent Gbagbo a appelé au boycott du Rgph (Récensement général de la population et de l’habitat). Résultat, le Front populaire ivoirien s’est mis en marge de toutes les instances de décisions politiques. Bien entendu, s’il continue de perdurer, cette situation risque d’annihiler toute existence à ce parti qui a fait les beaux jours de l’opposition ivoirienne avant d’accéder au pouvoir d’Etat en 2000 et l’exercer pendant dix longues années.
Idrissa Konaté
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